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Burkina: pas d’homme politique comme chef de la transition, plaide un chef de l’opposition
Publié le mercredi 5 novembre 2014  |  AFP
Roch
© Autre presse par DR
Roch Marc Christian Kaboré, un des leaders de l’opposition




Un des leaders de l’opposition du Burkina Faso a plaidé mercredi pour que le futur chef de la transition dans le pays ne soit pas un homme politique, mais un représentant de la société civile.
"Il est évident qu’on doit trouver quelqu’un qui n’a pas des engagements politiques affichés, pour ne pas créer un aspect biaisé sur les questions de transition", a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, précisant qu’il devait s’agir d’un candidat "civil".
M. Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès, est un ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, qui était passé dans l’opposition à Blaise Compaoré en janvier dernier.
Il s’exprimait à l’issue d’une rencontre à Ouagadougou avec les chefs de l’Etat ghanéen, sénégalais et nigérian, en compagnie des autres leaders de
l’opposition.
Les présidents John Dramani Mahama, Macky Sall et Goodluck Jonathan sont arrivés mercredi dans la capitale burkinabè pour rencontrer les acteurs de la crise politique, afin de faciliter une transition démocratique après la chute du président Compaoré le 31 octobre.
De son côté, l’influente Eglise catholique burkinabè a souhaité que les dirigeants de la transition ne puissent concourir à la prochaine présidentielle, pour éviter les "calculs politiciens".
"Pour garantir une transition consensuelle et rapide par un pouvoir civil, à l’abri des calculs politiciens, il est à souhaiter que les principaux dirigeants des organes de cette transition soient exclus des compétitions
électorales futures", ont estimé les archevêques et évêques, dans une déclaration écrite remise à la presse.
Le futur chef de la transition devra se caractériser par des "valeurs de désintéressement" afin d’"éviter tout conflit d’intérêt", a jugé pour sa part Marius Ibriga, professeur d’université, constitutionnaliste et dirigeant d’ONG, dont la presse avait cité le nom comme possible candidat.
"Ca ne m’intéresse pas d’être dans la mayonnaise politique. Je n’en veux pas", a-t-il répondu à l’AFP, proposant plutôt le nom de Joséphine Ouédraogo, ex-cadre onusienne et ministre sous Thomas Sankara, l’ancien président burkinabè mort en 1987 dans le coup d’Etat ayant porté Blaise Compaoré au
pouvoir.
Membres de la société civile et dignitaires religieux doivent coucher trois noms sur une liste, qu’ils remettront mercredi aux chefs d’Etat, ont-ils indiqué à l’AFP.
Les trois chefs d’Etat ouest-africains - M. Mahama préside également la Cédéao, l’organisation régionale - se sont entretenus en premier lieu mercredi matin avec le lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du pays désigné par l’armée.
Rien n’a filtré de ce premier entretien.
Les trois présidents médiateurs devaient encore s’entretenir avec la société civile, le président du Conseil constitutionnel, les présidents des partis de l’ancienne majorité et les leaders religieux.
Choisi le 1er novembre par l’armée pour conduire la transition, M. Zida s’est engagé, sous la pression populaire et internationale, à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays.
L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle a ensuite déclaré à un leader syndical que la transition devrait se faire sous quinze jours, un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine, qui a brandi lundi la menace de sanctions.


str-jf/de/tmo
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