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Négociations entre l’homme fort du Burkina et la médiation africaine pour une transition civile
Publié le mercredi 5 novembre 2014  |  AFP
Concertations
© aOuaga.com par G.S
Concertations nationales : le chef de l`Etat de la transition rencontre le corps diplomatique
Lundi 3 novembre 2014. Ouagadougou. Ministère des Affaires étrangères. Le chef de l`Etat de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a rencontré le corps diplomatique accrédité au Burkina sur la situation nationale




Ouagadougou- Une transition démocratique dans les quinze jours ? Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’entretenait mercredi avec trois chefs d’Etat ouest-africains des modalités d’un transfert rapide du pouvoir à des civils après le long règne du président Blaise Compaoré.
Les présidents du Ghana, du Sénégal, du Nigeria et le militaire ont débuté leurs discussions à huis-clos vers 11H00 (locales et GMT) dans un salon d’un hôtel de luxe de la capitale, situé dans un quartier chic où se trouve aussi le palais présidentiel de Kosyam, a constaté l’AFP.
La délégation ouest-africaine est conduite par John Dramani Mahama, le chef de l’Etat ghanéen, en sa qualité de président en exercice de la Cédéao, l’organisation régionale ouest-africaine qui compte quinze membres, dont le Sénégal, le Ghana, le Nigeria et le Bukina Faso.
Arrivés mercredi matin, M. Dramani Mahama et ses homologues sénégalais, Macky Sall, et nigérian, Goodluck Jonathan, devaient multiplier les rencontres avec les différents acteurs de la crise burkinabé toute la journée avant de repartir dans la soirée.
Leur visite prépare un sommet extraordinaire de la Cédéao, jeudi et vendredi, à Accra, au Ghana, consacré à la situation au Burkina Faso et à la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Le lt-colonel Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l’armée après la chute du président Compaoré, renversé par la rue le 31 octobre après 27 ans de règne parce qu’il souhaitait modifier pour une troisième fois la Constitution afin de se maintenir au pouvoir.
Sous forte pression internationale, le nouvel homme du Burkina s’était engagé mardi à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays, le Mogho Naba, leader très respecté des Mossi, plus importante communauté burkinabè.
L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle avait ensuite déclaré à un leader syndical que "si tout le monde s’accorde, il n’y a pas de raison pour que d’ici 15 jours la transition ne soit pas faite", un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine qui a brandi lundi la menace de sanctions.
Donnant un signal d’apaisement, il avait déjà évoqué ce même lundi une transition "dans un cadre constitutionnel", "dirigée par une personnalité consensuelle".
Lors des entretiens de mercredi, l’opposition donnera une "feuille de route" au président de la Cééao "pour que la transition ne dépasse pas novembre 2015", a déclaré à l’AFP un de ses leaders, Ablassé Ouedraogo.
Outre la communauté internationale, l’opposition et les organisations de la société civile, une partie de la population refuse de voir un militaire confisquer sa révolution.

- ’Rendre le pouvoir aux civils’ -

"Zida je l’aime bien, mais qu’il rende le pouvoir aux civils", a confié mercredi Eric, 24 ans, un vendeur de cartes de recharges téléphoniques dans la rue de Ouagadougou.
Le lt-colonel Zida subit une forte pression de la part de ses deux principaux alliés, les Etats-Unis - qui avaient demandé le transfert du pouvoir aux civils dès dimanche - et surtout la France, ancienne puissance coloniale et premier bailleur de fonds du Burkina Faso, sortie tardivement de son silence pour délivrer le même message.
Le chef de l’opposition Zéphirin Diabré a semblé mardi ne pas s’opposer à l’idée que des militaires participent au nouvel exécutif, dont la direction doit impérativement revenir à un civil.
L’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès, a signalé sa "totale disposition à travailler avec les autorités de transition".
Le parti Front républicain, allié de l’ancien parti au pouvoir, s’est plaint de son côté que ses responsables soient menacés physiquement et que certains de leurs domiciles aient été attaqués. Il a demandé à M. Zida d’assurer leur sécurité.
Par ailleurs le président français François Hollande, en déplacement au Canada, a confirmé mardi que la France avait aidé matériellement la semaine dernière Blaise Compaoré à fuir en Côte d’Ivoire, pour "permettre la transition" sans "drames" ni "bain de sang".
Selon une source diplomatique française, l’extraction du président burkinabè visait à ne pas ternir un "formidable mouvement populaire" par une "erreur fondamentale" qu’aurait été l’assassinat de ce vieil et fidèle allié de Paris.
L’ex président est réfugié en Côte d’Ivoire, dans une résidence d’Etat à Yamoussoukro. Le président ivoirien Alassane Ouattara est un vieil allié, et après lui avoir rendu visite mardi soir, il a déclaré qu’il pourrait rester "aussi longtemps" qu’il le voudrait.



bur-de/jlb
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