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Burkina : plus de 11 000 tonnes de vivres pour les cantines scolaires volées
Publié le mercredi 5 novembre 2014  |  Agence de Presse Africaine

Le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA) du Burkina Faso a annoncé que 11596,3 tonnes de vivres destinées aux cantines scolaires ont été volées lors de l’insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir.

Selon le directeur de la location des moyens spécifiques aux structures éducatives, Henri Ouédraogo, qui s'exprimait, mardi à Ouagadougou, lors d'une tournée avec la presse dans les magasins qui ont reçu la visite des pilleurs, le MENA a enregistré la perte de ‘'11596,3 tonnes de vivres composés de riz, de haricot et d'huile''.

C'est dans deux magasins situés à la Zone d'activités diverses (ZAD) et à Gampêla (15 km environ à l'Est de Ouagadougou) que les forfaits ont été commis.

A la ZAD, ‘'deux magasins jumelés appartenant à madame Tassembédo Véronique et loué par le MENA, il y avait 1613,25 tonnes de riz composées d'un ancien stock (pour la session 2013-2014) et des acquisitions'', a indiqué Henri Ouédraogo.

Au Catholic relief services (CRS), le constat est désolant. ‘'Dans la journée du 31 octobre, le Cathwel a été victime d'un pillage généralisé. Nous avons perdu pratiquement 900 tonnes de vivres composés de Bulgur, d'huile végétale, de farine, de maïs et de lentilles, d'une valeur d'environ 560 millions de FCFA'', a signal » le représentant résident du CRS, Moussa Dominique Bangré.

Selon lui, ‘'c'étaient des vivres destinés à plusieurs programmes : il y avait les cantines scolaires, les programmes de nutrition (où les vivres étaient destinés aux enfants de moins de 2 ans, des femmes enceintes et allaitantes), l'agriculture pour aider ceux qui travaillent dans les bas-fonds pour augmenter la productivité agricole. Il y a également des vivres qui étaient destinés aux veuves, aux orphelins et aux personnes âgées''.

Ainsi, a averti Bangré, ‘'plus 100 000 bénéficiaires n'auront pas ce que nous avions planifié pour eux. Cette situation va affecter le programme vers les plus démunis du pays''.

A Gampêla, la porte du grand magasin a été fracassée et, selon le responsable Jean-Voiture Pardevan, c'est le jeudi 30 octobre aux environs de 14h que les pilleurs sont entrés en action.

‘'Il y avait, raconte-t-il, des femmes, des vielles personnes, des jeunes et des enfants. Chacun venait avec son moyen de bord (tricycles, vélos, des motos et d'autres sur la tête) pour enlever les vivres (…) tous ceux qui venaient du côté du péage avec leur véhicule s'arrêtaient et se servaient à volonté''.

Dans ce dernier magasin les pilleurs ont mis la main sur ‘'environ 10 000 tonnes de vivres ainsi que des bâches et fournitures de l'UNICEF'', a indiqué Jean-Voiture Pardevan.

GS/cat/APA
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