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Pillages et casses à EBOMAF: Plus de deux milliards de F CFA de perte
Publié le mercredi 5 novembre 2014  |  Sidwaya




L’entreprise EBOMAF n’a pas échappé aux actes de vandalisme perpétrés lors de l’insurrection populaire, le jeudi 30 octobre dernier, au Burkina Faso. La base de Kossodo, à la sortie Nord-Est de Ouagadougou, a été le théâtre de pillages et de saccages estimés à plus de deux milliards de F CFA.

EBOMAF-BURKINA FASO a subi un énorme préjudice au cours des récents remous politiques au pays des Hommes intègres. Ses installations dans la capitale sont méconnaissables. Il ne reste plus rien sur le site de Kossodo, sur la RN° 4 (Ouagadougou-Kaya). Un groupe de vandales a jeté son dévolu sur le matériel et les engins installés çà et là dans cette enceinte de plusieurs hectares. «Le coût du matériel détruit et pillé dépasse la bagatelle des deux milliards de F CFA. Il y avait un important ancien stock et un nouvel arrivage qui n’avait même pas été encore utilisé.», confie le magasinier.

Bien qu’aucun produit de consommation (riz, huile, etc.) ne s’y trouvait, arrivés sur les lieux aux environs de 13 heures, les manifestants ont tout pillé et tout saccagé sur leur passage. A l’aide de charrettes ou de taxi-motos, jeunes, femmes et vieux ont laissé libre-cours à leur méchanceté. Ils ont emporté des pièces de rechange et des matériaux de construction. Des pneus, des pots de peinture, des réfrigérateurs, des ordinateurs, n’ont pas également été épargnés. Tout le contenu des conteneurs, des entrepôts et des magasins ont été littéralement pillés.

Ce qui ne pouvait pas l’être, comme les carreaux en marbre, les engins à quatre et à deux roues, le bitume dans les fûts, a été systématiquement détruits sur place. Certains sont purement et simplement incendiés, d’autres cassés. En plus des vitres qui ont volé en éclat, le bâtiment central R+1 et les constructions annexes ne tiennent debout que sur leurs charpentes. Ils ont été tous vidés de leur contenu. Le bureau de la secrétaire a entièrement brûlé avec tous les documents. Ce courroux est d’autant incompréhensible que les manifestations du 30 octobre avaient un caractère purement politique et ne concernaient ni de près ni de loin, EBOMAF.

Méchanceté humaine


Selon les responsables de l’entreprise, seules la méchanceté et la jalousie humaines peuvent expliquer ces ignobles actes de vandalisme. Les dégâts sont considérables et pèsent lourdement sur les investissements de EBOMAF notamment ses nouvelles acquisitions en pièces de rechange pour l’ensemble des travaux routiers et en matériaux de construction destinés aux chantiers de Dédougou dans le cadre du 11-Décembre. S’étendant sur plusieurs hectares de terrain entièrement clôturés, la base de Kossodo est le reflet de son évolution et de son leadership dans le BTP au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine.
Bien que les activités du Groupe soient moindres ces dernières années au plan national, le site ne demeure pas moins un centre de stockage des commandes de matériel divers, de maintenance et de réparation, de services techniques. Il continue d’abriter la section mécanique, une partie du laboratoire interne sur la qualité. Il joue aussi un rôle majeur de dispatching de pièces de rechange et des engins entre les différents chantiers. Aux dires des premiers responsables, la base de Kossodo est d’une importance capitale pour EBOMAF. Et c’est ce centre névralgique qui a été atteint de plein fouet le 30 octobre dernier, « dans le seul but de causer d’énormes soucis à l’entreprise ».


Alcide NATAN
(Collaborateur)
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