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Banfora : les fonctionnaires inquiets de ne pas être payés en fin novembre
Publié le mardi 4 novembre 2014  |  Sidwaya




Après les manifestations qui ont agité Banfora, la "cité du paysan noir" consécutive au refus de la modification de la constitution, le calme est de retour. L’activité économique a repris et l'administration fonctionne normalement. Cependant, certains agents du public sont inquiets sur la disponibilité des salaires à venir, en commençant par celui de fin novembre 2014.

La ville de Banfora, à l’instar de la plupart des grandes agglomérations du Burkina Faso a vécu au rythme des manifestations publiques, les 30 et 31 octobre derniers. La vague de violences s’est déportée sur les domiciles des ténors locaux du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), des autorités communales et régionales. Les manifestants ont en effet saccagé et incendié certains domiciles. Outre ces actes de vandalisme perpétrés sur les domiciles, certains commerces ont été pillés. Deux jours durant, les habitants de Banfora ont vécu une frayeur jamais égalée. Ce d’autant qu’à un certain moment, les actes de vandalisme s’étaient transformés en des règlements de compte. Et la quasi totalité de leurs actes étaient guidés par ceux de Bobo-Dioulasso. Lorsque les médias ont annoncé l’incendie du palais de justice de Bobo-Dioulasso, les mécontents ont voulu en faire autant. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, la tempête s’est estompée. Dès le 1er novembre, on a assisté à une reprise quelque peu timide de l’activité économique. Il a fallu attendre dimanche 2 novembre, jour de marché, pour voir l’ouverture des commerces. Le lundi 3 novembre, les établissements financiers et les services publics ont retrouvé leur animation, comme si de rien n’était. Mais l’on s’interroge sur l’avenir.


Pensions et salaires attendus


Certes, la cacophonie entretenue sur la gestion du pouvoir à Ouagadougou s’est éclaircie, mais des zones d’ombre subsistent. Abdoulaye Son, ex-gardien à la marie, s’inquiète sur le versement de sa pension en fin décembre. Quant à une dame du Fonds permanent des collectivités qui a requis l’anonymat, son principal souci demeure l'insécurité. L’air pessimiste, elle craint le retour de la vague de violences, au cas où les militaires tenteraient de s’accrocher au pouvoir. «La situation actuelle du pays nous inquiète jusque-là, parce que les choses ne sont pas toujours claires», souligne pour sa part Mamadou Sourabié, membre de la société civile. Selon lui, il y a espoir qu’une solution soit trouvée dans les meilleurs délais et qu’un gouvernement de transition soit mis en place pour aller à un régime constitutionnel démocratique. Mais ce n’est pas tout. L’autre équation, a insisté M. Sourabié, reste la régularité des salaires à venir. «Les agents du public s’attendent à quelque chose à la fin de chaque mois», dit-il. La question qu’il se pose c’est de savoir si le salaire sera disponible à la fin du mois de novembre. Pour ce faire, il en appelle à l’accompagnement de la communauté internationale. Pour sa part. S.T, un enseignant préférant garder lui aussi l’anonymat s’en inquiète également. Toutefois, il indique qu’il faut aller vite, car le pays a beaucoup de défis à relever. «Tous les Burkinabè aspirent à un changement», a-t-il clamé. Et de renchérir «qu’il ne peut pas y avoir une telle révolution, sans que les conditions de vie des habitants ne s’améliorent». D’ores et déjà, il en appelle au prochain président, afin de mettre fin à la corruption, à l’enrichissement illicite et à toute autre pratique nuisible à l’avancée de la nation. «Même après nous, le Burkina Faso doit survivre», a conclu S.T.


Frédéric OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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