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Burkina: le plan de sortie de crise de l’opposition
Publié le mardi 4 novembre 2014  |  RFI
Transition
© aOuaga.com par K.C
Transition politique : des images de la rencontre au CES
Dimanche 2 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le chef de l`Etat de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, rencontre l`opposition pour une concertation liée à la situation nationale




Alors que l'Union africaine a donné deux semaines à l'armée du Burkina Faso pour rendre le pouvoir aux civils, l’opposition affirme avoir trouvé la formule pour une sortie de crise. Zéphirin Diabré, le chef de file de la coalition CFOP, a présenté un scénario de transition lundi soir à Ouagadougou aux côtés d’autres responsables de l’opposition. Plus tôt dans la journée, le lieutenant-colonel Isaac Zida, l’homme fort de la transition, s’était engagé devant le corps diplomatique à œuvrer à un retour à la légalité constitutionnelle.

Zéphirin Diabré, le chef de file de la coalition d’opposition CFOP, a déclaré que l'armée était disposée à se concerter avec « toutes les forces vives de la nation » pour établir un schéma écrit devant conduire à un processus de transition démocratique conforme à la Constitution.

Le scénario de sortie de crise présenté par l’opposition prévoit d’abord que le Conseil constitutionnel s’auto-saisisse afin de constater la vacance du pouvoir. Le Conseil se tournera, dans un deuxième temps, vers les « forces vives » de la nation. Ces dernières devront s’entendre sur les personnalités qui dirigeront la transition.

Il faudra en parallèle rédiger une feuille de route qui comprendra une étape importante : la rédaction, en collaboration avec l’armée, d’une « charte constitutionnelle de la transition ». Selon les sources de RFI, des juristes burkinabè seraient déjà à pied d’œuvre.

Ultimatum de deux semaines

Il est néanmoins difficile, pour l’heure, de comprendre comment toutes ces étapes vont s’enchaîner, les explications variant en fonction des partis consultés. Une autre question subsiste : celle de la sincérité du lieutenant-colonel Isaac Zida. Certains chefs de parti en doutent, alors que d’autres semblent plus sereins. Demeure enfin l’inconnue de la rue : dans quelle mesure les mouvements citoyens feront-ils preuve d’adhésion et de patience ?

Le conseil « Paix et sécurité » de l’Union africaine a donné, lundi 3 novembre, deux semaines à l'armée du Burkina Faso pour rendre le pouvoir aux civils. Cet ultimatum est assorti de menaces de sanction ; menaces qui, combinées au court délai octroyé par l'UA, pourraient pousser les acteurs de la sortie de crise à relever le défi.

Opposition divisée

Pour mener à bien ce scénario de sortie de crise, l’opposition devra surmonter plusieurs points de clivage potentiels entre ses différentes composantes.

Premier point sur lequel les voix de l’opposition ne sont pas unies : la position vis-à-vis des autorités militaires. Le chef de la coalition de l’opposition Zéphirin Diabré s’est montré très révérencieux vis-à-vis de l’armée lors de ses prises de parole, lundi 3 novembre. Il a loué à plusieurs reprises l’« esprit de responsabilité » des militaires, et semble aborder sereinement les étapes qui mèneront à une passation du pouvoir à des personnalités civiles.
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