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Transition : l’opposition en phase avec l’armée

Publié le mardi 4 novembre 2014 | FasoZine

© aOuaga.com par K.C
Transition politique : des images de la rencontre au CES
Dimanche 2 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le chef de l`Etat de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, rencontre l`opposition pour une concertation liée à la situation nationale

L’opposition politique burkinabè salue la disponibilité de l’armée burkinabè au dialogue et attend d’elle un document sur le schéma de la transition qui lui permettra de faire des propositions. Des responsables de partis politiques, regroupés autour du chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, l’on dit ce soir lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.

Des responsables de l’opposition ont échangé dimanche avec le chef de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. Ce que retiennent et saluent les opposants, c’est « l’entière disponibilité » du militaire pour des concertations avec toutes les forces vives de la nation, en vue de trouver « la formule appropriée, inclusive et consensuelle » d’une transition politique. « Une prédisposition qui augure d’un traitement consensuel de la question de la transition », salue Zéphirin Diabré.

Et de préciser qu’au cours de cette rencontre, promesse a été faite à l’opposition politique qu’un document sur le schéma de la transition lui sera proposé, en vue de recueillir ses observations. « Lorsqu’elle recevra ce document, l’opposition politique, dont un groupe de travail travaille actuellement sur la question, pourra finaliser ses propositions, et les présenter dans le cadre des concertations prévues », affirme M. Diabré.

L’opposition a par ailleurs appelé tous les Burkinabè à « la responsabilité et à la retenue » car, d’après elle, «notre pays doit demeurer uni, car il a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles, pour se sortir de la tourmente, et construire sereinement son avenir ». En attendant, elle suspend ses marches et meetings.

Commission d’enquête
L’opposition, qui dit avoir rendu visite aux blessés de l’insurrection populaire, « souligne la nécessité d’une commission d’enquête, pour situer les responsabilités et, le cas échéant, donner les suites judiciaires qui s’imposent ». Selon son propre décompte, 8 morts et 200 blessés ont été enregistrés, rien qu’au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. « Nous sommes en train de prendre des dispositions utiles pour que nos morts soient respectés », a annoncé Me Bénéwendé Sankara.

Les opposants ont également eu une pensée pour ceux qui ont eu leurs biens saccagés et leur intégrité physique violée « dans le tumulte des évènements ». « L’opposition redit ici, que tous ces actes de vandalismes sont le fait de personnes mal intentionnées, qui profitent toujours de ce genre de situation pour commettre leur forfait », martèle Zéphirin Diabré.