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Situation Nationale : le Balai Citoyen réclame un Deuil National «En Hommage Aux Martyrs»
Publié le lundi 3 novembre 2014  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Situation Nationale : le Balai Citoyen Réclame un Deuil National «En Hommage Aux Martyrs»




Au cours d’un point de presse tenu ce samedi 1er novembre 2014 à Ouagadougou, le mouvement la «Balai citoyen» a formulé le vœu de la tenue d’un deuil national afin de rendre hommage aux martyrs tombés le 30 octobre dernier. Son porte-parole, Me Guy Hervé Kam, a indiqué que le mouvement « va veiller fortement à la mise en place des institutions fortes » au Burkina Faso, après la démission, sous la pression populaire, de Blaise Compaoré le 31 octobre.

Avant d’échanger à bâtons rompus avec les journalistes, les trois leaders du mouvement, (Smockey, Samsk le jah, et Me Guy Hervé Kam) ont tenu à remercier la jeunesse burkinabè pour la détermination et le dynamisme dont elle a fait montre dans la lutte engagée contre l’énième modification de l’article 37 de la Constitution. « Nous rendons hommage à la jeunesse courageuse, qui a séduit le monde entier par son courage et sa volonté de braver les obstacles pour construire un pays débarrassé de l’injustice. La première étape de la lutte a été gagnée. Blaise Compaoré n’est plus chef d’Etat de ce pays », a déclaré, Guy Hervé Kam, le porte-parole.

Les autres étapes de la lutte, selon Me Kam, se déclineraient ainsi : d’abord la conduite d’une transition apaisée qui, ensuite, aboutira à des élections libres et transparentes dans un bref délai. Au cours des échanges, les journalistes de la presse nationale et internationale sont revenus sur l’apparition du Balai Citoyen au coté du chef d’Etat de la transition burkinabè, le lieutenant colonel Yacouba Issac Zida, dont le choix est décriée par plusieurs voix se réclamant une transition civile. Pour Me Kam, ce n’est pas son mouvement qui a choisi la personne du Lieutenant Zida, mais l’armée qui, « sous la pression de la rue a pris ses responsabilités en le désignant ».

Le Balai Citoyen reconnait t-il l’autorité du chef militaire qui assure la transition ? Réponse de Me Kam : « nous pensons que la question doit être réglée par l’ensemble de la classe politique. Mais nous ne pensons pas qu’il est encore nécessaire aujourd’hui de maintenir la foule dans la rue pour demander le départ de celui qui a rallié derrière lui l’ensemble des officiers ».

« Il n y a aucun civil dans ce pays qui aurait pu aller demander à Blaise Compaoré de partir sans qu’il y ait des morts. Je pense donc que c’est pour cela que la population avait demandé le jeudi 30 octobre à l’armée de prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté avant de rappeler d’un ton ferme ceci : « si on mettait un civil à la tête de l’Etat le vendredi, il aurait été buté sans doute par les armées. Je pense qu’il faut voir le problème en face et le régler en face. En toute honnêteté aucun civil ne pouvait gérer ce pouvoir hier. C’est pour cela qu’il fallait mettre les militaires face à ces responsabilités. S’ils gèrent entre eux, ils n’ont qu’a se tuer entre eux, ce sont eux qui disposent d’armes, nous n’en avons pas. Nous avons marché sans armes ».

Avant de conclure, les conférenciers du jour ont appelé d’une part les populations à faire un don de sang afin de venir en aide aux nombreux blessés, et d’autre part, les forces de défenses et de sécurités à assurer la sécurité des biens et des personnes. Pour Guy Hervé Kam, « le peuple burkinabè a le devoir et l’obligation de montrer aux yeux du monde sa capacité à gérer l’après Compaoré ».
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