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Burkina: de la démission de Compaoré à la reprise en main par l’armée
Publié le dimanche 2 novembre 2014  |  AFP
Lieutenant-colonel
© aOuaga.com
Lieutenant-colonel Isaac Zida, chef d’Etat de la transition burkinabè




OUAGADOUGOU, Voici un rappel des événements au Burkina Faso de la démission vendredi du président Blaise Compaoré, chassé par des manifestations massives après 27 ans de pouvoir, jusqu'à la reprise en main de la situation par l'armée dimanche dans un contexte tendu.

--VENDREDI 31 OCTOBRE--
Au quatrième jour de manifestations massives contre le projet de révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, le
président burkinabè annonce qu'il quitte le pouvoir et souhaite des élections
"libres et transparentes" sous 90 jours, dans un communiqué lu sur une
télévision locale.
Une heure après la démission du chef de l'Etat, le chef d'état-major des
armées, le général Honoré Traoré, annonce dans un communiqué qu'il "assumera"
à compter de ce jour "(ses) responsabilités de chef de l'Etat" du Burkina
Faso, "conformément aux dispositions constitutionnelles".
La France et l'Union Européenne appellent à "la tenue rapide d'élections
démocratiques", tandis que les Etats-Unis demandent à ce que la transition se
fasse dans le respect de la constitution.
Un groupe de jeunes officiers, mené par le lieutenant-colonel Isaac Yacouba
Zida n°2 de la garde présidentielle, annonce la mise en place prochaine "d'un
nouvel organe de transition" pour un retour le plus rapide possible à l'ordre
constitutionnel, demandant le soutien de la communauté internationale.

--SAMEDI 1ER NOVEMBRE--
Le chef de l'opposition Zéphirin Diabré dit espérer que les deux factions
militaires qui ont revendiqué le pouvoir parviennent à "s'entendre".
Le colonel Isaac Zida, déclare à son tour "assumer" les responsabilités de
"chef de l'Etat" de transition, qualifiant de "caduques" les déclarations
similaires du chef d'état-major burkinabè la veille.
Il affirme que Blaise Compaoré se trouve "dans un lieu sûr" et que son
intégrité "physique et morale est assurée".
L'ex-président burkinabè est à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, où il s'est
installé la veille au soir dans une résidence d'Etat pour les hôtes étrangers,
selon des témoins et une source sécuritaire contactés par l'AFP.
L'armée désigne le lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire le régime de
transition au Burkina Faso, selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion
des hauts gradés à l'état-major à Ouagadougou.
Isaac Zida annonce la réouverture des frontières aériennes du pays, fermées
la veille. En revanche les frontières terrestres restent fermées et le
couvre-feu est réduit mais maintenu.
Les partis de l'opposition et les organisations de la société civile
burkinabè exigent une transition "démocratique et civile", refusant la
confiscation du pouvoir par l'armée. Ils appellent la population à participer
le lendemain à un grand meeting sur la place de la Nation à Ouagadougou.
La situation est calme en fin de journée à Ouagadougou, en dépit des
tensions politiques.

--DIMANCHE 2 NOVEMBRE--
La médiation internationale au Burkina Faso appelle à la mise en place d'un
régime de transition "conduit par un civil" et "conforme à l'ordre
constitutionnel", menaçant dans le cas contraire de "sanctions".
Les Etats-Unis appellent l'armée burkinabè à transférer le pouvoir aux
autorités civiles et "condamnent (sa) tentative d'imposer sa volonté au peuple
du Burkina Faso".
Le rassemblement à l'appel de l'opposition et de la société civile à
Ouagadougou est initialement peu suivi, avec environ un millier de personnes
présentes sur la place de la Nation.
Mais à la fin du meeting, les manifestants sont rejoints par d'autres
habitants toute la matinée, jusqu'à former une foule importante qui se dirige
vers le siège de la radio-télévision nationale.
Des soldats tirent en l'air dans la cour d'entrée du bâtiment pour
disperser les manifestants et l'armée prend le contrôle de la radio-télévision
nationale.
L'armée occupe la place de la Nation, lieu emblématique des manifestations
de masse qui ont fait chuter Blaise Compaoré, et devenu le forum public de la
ville.
ber/mw
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