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En direct : manifestation pour une transition démocratique au Burkina
Publié le dimanche 2 novembre 2014  |  RFI
Le
© AFP par IS
Le rassemblement de l`opposition pour demander une transition civil




La manifestation organisée ce dimanche matin par l’opposition et les membres de la société civile à Ouagadougou n’a pas attiré autant de monde que prévu et s’est déroulée dans une certaine confusion, comme ont pu le vérifier les correspondants de RFI sur place. Alors que les dirigeants de l’opposition ont une nouvelle fois appelé de leurs vœux une transition démocratique et civile, la foule a clairement manifesté son désir de voir les militaires lâcher immédiatement les rênes du pouvoir.

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11:45 : La manifestation de Ouagadougou n’aura finalement pas eu le retentissement attendu, ne rassemblant que quelques milliers de personnes. Une relative désaffection liée entre autre à un manque de coordination, certains contestataires arrivant alors que le rassemblement était déjà terminé. Une situation qualifiée d'ailleurs de « rocambolesque » par l'un des correspondants de RFI qui se trouvait sur place. Face aux manifestants, rapporte-t-il, le porte-parole des opposants a dit : « Nous souhaitons que toutes les composantes de la société participent à la transition car c’est une victoire du peuple ». A peine avait-il fini son discours que le public a commencé à vociférer : « On ne veut pas des militaires au pouvoir, Zida démissionne ! ». Devant la furie des manifestants, explique encore le correspondant de RFI, les leaders de l’opposition, dont Bénéwendé Sankara, ont exigé séance tenante la démission du lieutenant-colonel Zida, le chef de l’État actuel au Burkina Faso. Une rencontre est prévue dans quelques jours entre les partis politiques de l’opposition et le lieutenant-colonel Zida, signe que la situation demeure encore confuse pour le moment.

11 h00 : Dans un message communiqué ce dimanche matin à Washington par le département État, les Etats-Unis appellent l’armée du Burkina Faso à transférer le pouvoir aux autorités civiles. « Nous appelons l'armée à transférer immédiatement le pouvoir aux autorités civiles », a déclaré une porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki. Et il a ajouté : « les Etats-Unis condamnent la tentative de l'armée burkinabè à imposer sa volonté au peuple du Burkina Faso ».

10h20 : La place de la Nation, rebaptisée provisoirement place de la Révolution par les manifestants, s’est petit à petit remplie durant la matinée sans toutefois réunir la même foule que lors de l'insurrection, comme le rapporte le correspondant de RFI présent sur les lieux. Lorsque les différents dirigeants de l’opposition et les représentants de la société civile ont réaffirmé le besoin d’une transition démocratique, la foule a été on ne peut plus claire quant à ses aspirations en criant d'une seule voix : « on ne veut pas des militaires ! ». La Constitution burkinabè prévoyait d’ailleurs qu'en cas de vacance à la tête de l'État, l'intérim soit confié au président de l'Assemblée nationale. Mais la chambre a été dissoute par l'armée au soir des violentes manifestations de jeudi, dans le cadre de l'état d'urgence brièvement décrété par Compaoré.

9h55 : La situation au Burkina est scrutée avec attention par d’autres pays africains comme la RDC où le débat sur une possible révision constitutionnelle fait rage. Des politiques congolais, dont certains de la majorité, affirment que, partis pour s’inspirer des stratégies du maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, les membres de cette délégation ont appris une autre leçon. Les derniers bouleversements au Burkina Faso ont au contraire montré comment on pouvait quitter le pouvoir si l'on ne respectait pas les textes auxquels on avait soi-même souscrit. Dans la mouvance kabiliste, on parle d’une autre cartouche pour éviter l’alternance : il s’agit du recensement général. Pour certains ténors de la majorité, le recensement devrait glisser jusqu’en 2019, ce qui ne permettrait pas la tenue de la présidentielle avant cette date. Mais dans la population, certains disent croire en la capacité du peuple congolais de réaliser le tour de force des Burkinabè.
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