Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina Faso: l’opposition appelle à se rassembler pour contester le nouvel homme fort
Publié le dimanche 2 novembre 2014  |  AFP
Jean
© aOuaga.com
Jean Hubert Bazie




Ouagadougou - L’opposition et la société civile du Burkina Faso appellent la population à une démonstration de force dimanche pour contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l’armée.

Vingt-quatre heures après la chute et la fuite du président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de pouvoir, les hauts gradés de l’armée ont mis fin à leurs dissensions et ont désigné samedi "à l’unanimité" le lieutenant-colonel Zida, 49 ans, numéro deux de la garde présidentielle, comme chef d’un régime de transition, aux dépens de son rival, le chef d’état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, qui briguait le poste.

Se voulant rassurants pour éviter le spectre d’une junte autoritaire, les militaires ont affirmé que cette transition se ferait de manière démocratique, en concertation avec l’opposition et avec la société civile, tout en restant flous sur les modalités pratiques.

Mais l’opposition et la société civile du petit pays sahélien ont refusé catégoriquement une "confiscation" du pouvoir par l’armée et ont appelé à un nouveau rassemblement dimanche à 08h00 heure locale sur la place de la Nation dans la capitale Ouagadougou.

C’est la place emblématique de la contestation contre le régime Compaoré, rebaptisée par le peuple "place de la Révolution", comme dans les années 1980 au temps du président Thomas Sankara, icône du panafricanisme encore dans les mémoires de tous les Burkinabè.

"La victoire issue de l’insurrection populaire appartient au peuple, et par conséquent la gestion de la transition lui appartient légitimement et ne
saurait être en aucun cas confisquée par l’armée", ont écrit les partis de l’opposition et les associations de la société civile dans un communiqué
commun.

Elles ont souligné dans ce document "le caractère démocratique et civil que doit avoir cette transition".

L’Union africaine a exhorté dans la soirée "les acteurs politiques et la société civile du Burkina Faso à travailler ensemble (...) pour convenir d’une
transition civile et inclusive devant déboucher sur la tenue, aussi rapidement que possible, d’élections libres".

Outre ceux de l’UA, des représentants de l’ONU et de la Cédéao, l’organisation régionale de l’Afrique de l’Ouest, continuaient de mener à
Ouagadougou une mission de bons offices.

l’absence d’alternative politique crédible, après le long règne de Blaise Compaoré qui a étouffé l’opposition: "Ceux qui ne veulent pas un militaire au pouvoir, ils veulent mettre qui?"

Enfin, le nouveau pouvoir militaire a décidé la réouverture des frontières aériennes - fermées depuis la veille - et un allègement du couvre-feu, qui
reste en vigueur de 22h00 (contre 19h00 auparavant) à 06h00. Les frontières terrestres restaient officiellement fermées.

La chute brutale de Blaise Compaoré, 63 ans, constitue un avertissement pour les présidents africains tentés comme lui de réviser leur Constitution pour se maintenir au pouvoir en repoussant les limites du nombre de mandats
présidentiels.

Les chefs d’Etat des quatre pays - République démocratique du Congo, Burundi, Congo Brazzaville, Bénin - qui envisagent des révisions similaires devraient suivre avec attention l’évolution de la situation au Burkina dans les prochains jours.



Les partis politiques membres du chef de fil de l`opposition politiques et des organisations de la société civile, à l`issue d`une concertation condamnent la prise du pouvoir par l`armée
Publié le: 1/11/2014  |  RTB

Commentaires