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Burkina Faso : reprise du cours normal de la vie, un calme précaire règne à Ouagadougou
Publié le dimanche 2 novembre 2014  |  Xinhua
Saccages
© aOuaga.com par G.S
Saccages de bâtiments : images de désolation d`après-manifestations
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Au lendemain des manifestations violentes contre la révision de la Constitution, ce sont des images de désolation qui s`offrent au niveau des bâtiments publics et privés saccagés, pillés ou brûlés




OUAGADOUGOU - La vie est en train de reprendre son cours normal à Ouagadougou, où plusieurs commerces, banques et stations d’essence ont rouvert les portes samedi.

Après le départ précipité du président déchu Blaise Compaoré, vendredi après-midi, l’armée a décidé à l’unanimité samedi de porter à la tête de la transition le numéro deux de la garde de sécurité présidentielle, le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida. Un calme précaire règne depuis samedi matin dans la capitale et les autres villes du pays.

"Le lieutenant-colonel Issac Zida a été retenu à l’unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ du président Compaoré", indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion des hauts gradés à l’état-major.

Le communiqué a été signé par le chef d’état-major, le général de division Honoré Nabéré Traoré, qui s’était proclamé président de la transition, suscitant la protestation d’une partie des manifestants.

La confusion et le doute ont donc laissé la place à un optimisme généralisé au niveau des populations qui ne demandent maintenant que la mise en place d’un gouvernement de transition prenant en compte toutes les sensibilités du pays.

Maintenant que les choses sont entrées dans l’ordre, "la transition doit se faire de façon consensuelle avec l’ensemble des forces de progrès, si non les chances de succès ne sont pas nombreuses", a expliqué le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, qui avait expliqué plus tôt dans la matinée que " l’opposition restait neutre" dans une situation de confusion à la tête du pays.

Répondant à l’appel de l’ancien maire de la capitale, Simon Compaoré, du Mouvement "Balai Citoyen", plusieurs centaines de personnes sont sorties samedi matin pour nettoyer les rues sur lesquelles étaient toujours éparpillés des objets calcinés, des troncs d’arbre et des tas de cailloux et de briques.

A Bobo Dioulasso (ouest), deuxième plus grande ville du pays, la situation est également revenue au calme samedi, où des pertes en vies humaines aussi ont été enregistrées lors des manifestations. Les petits cafés, les maquis et les restaurants de rue ont ouvert. Il en est de même des stations services et des banques et commerces.

"L’armée a décidé que le lieutenant-colonel conduira la transition. C’est une bonne chose et je pense qu’il vaut mieux que le général Honoré qui a longtemps servi M. Compaoré", a expliqué l’informaticien Idrissa Konaté.

"Je pense l’objectif premier de notre lutte est atteint. On veut maintenant une bonne transition à travers laquelle les militaires ne voudront pas s’éterniser", a-t-il prévenu.

Samedi matin, l’opposition politique a reçu la visite des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Européenne (UE) concernant la situation qui prévaut au Burkina.

L’Eglise Catholique a invité les populations à une séance de prière demain pour le "retour de la paix", après la chute du pouvoir de Blaise Compaoré suite à une insurrection populaire qui a fait, selon un bilan provisoire, une trentaine de morts et plusieurs dizaines de blessés.

Dans un communiqué publié samedi, le lieutenant-colonel Isaac Zida a annoncé la réouverture des frontières aériennes du pays, fermées la veille.

Le couvre-feu reste en vigueur, mais son entrée en vigueur a été repoussée de 19h00 à 22h00, pour prendre fin à 06h00 du matin, ajoute le communiqué.

Ces mesures visent à "assurer la sécurité des personnes et des biens", indique le communiqué.

A Abidjan, les autorités ivoiriennes ont confirmé l’arrivée de Blaise Compaoré et sa famille sur le sol ivoirien.
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