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L’opposition et les OSC burkinabè organisent dimanche un meeting à la place de la Nation

Publié le samedi 1 novembre 2014 | Agence de Presse Africaine

© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du chef de file de l`opposition
Jeudi 25 juillet 2013. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la marche-meeting du 28 juillet contre la mise en place du Sénat. Photo : Jean Hubert Bazié, président du parti l`Espoir

Ouagadougou - L’opposition politique burkinabè et des Organisations de la société civile (OSC) organisent dimanche matin un meeting à la place de la Nation à Ouagadougou, a-t-on appris à travers un communiqué conjoint lu au cours d’un point de presse animé par l’opposition samedi après-midi.

Selon le communiqué lu par Jean Hubert Bazié, membre du Chef de file de l'opposition (CFOP), une rencontre a eu lieu ce 1er novembre 2014 entre l'opposition politique et des OSC.

Il a précisé qu'à l'issue à la rencontre, les deux parties déclarent qu'elles partagent une « forte identité » sur la gestion de la transition.

« L'opposition politique et les OSC ont réaffirmé que la victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple et par conséquent la gestion de la transition lui revient légitimement et ne saurait être en aucun cas confisquée par l'armée », a déclaré M. Bazié.

Il a indiqué que « la concertation a réaffirmé le caractère démocratique et civil que doit avoir cette transition en vue de permettre au Burkina de respecter ses engagements régionaux et internationaux, ce qui évitera au pays d'être mis au banc de la communauté internationale et d'éviter au peuple des souffrances inutiles ».

Selon le communiqué, c'est pour réaffirmer leur position commune que les OSC et l'opposition politique ont décidé d'un meeting ce dimanche 2 novembre à 8 heures (heure locale et GMT)à la Place de la Nation.

Selon certaines confidences et réactions aussi bien de membres de l'opposition politique que de la société civile, les uns et les autres ne veulent pas que l'armée s'accapare à elle seule le pouvoir.

Les deux entités (opposition et OSC) souhaitent que l'organe de transition soit composé par les représentants de toutes les composantes de la société burkinabè.

Le Président Blaise Compaoré a rendu sa démission vendredi, en mi-journée, suite à un soulèvement populaire entamé jeudi et consécutif à la volonté du camp présidentiel de modifier l'article 37 limitant le nombre de mandats présidentiels à deux.

Après des tergiversations au sommet de la hiérarchie militaire, la présidence de la transition est, pour le moment, entre les mains du lieutenant colonel Yacouba Isaac Zida, précédemment n°2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Le Chef d'Etat major de l'armée, le général Honoré Nabéré Traoré qui, le premier, avait annoncé être le chef de la transition, n'a pas eu l'assentiment d'une partie de la société civile.

Avec cette conférence de presse de l'opposition et de l'OSC, cet après-midi, ont voit que les divergences sont loin d'être terminées.

ALK/od/APA