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Burkina: situation calme à Ouagadougou malgré les tensions politiques
Publié le samedi 1 novembre 2014  |  AFP
Saccages
© aOuaga.com par G.S
Saccages de bâtiments : images de désolation d`après-manifestations
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Au lendemain des manifestations violentes contre la révision de la Constitution, ce sont des images de désolation qui s`offrent au niveau des bâtiments publics et privés saccagés, pillés ou brûlés




Ouagadougou- La situation était calme samedi en fin de
journée à Ouagadougou, les habitants débattant sans inquiétude apparente des
derniers événements en dépit des tensions politiques qui agitent le Burkina
Faso, selon des journalistes de l'AFP.
La circulation avait repris de manière plus dense que ces derniers jours,
lorsque la ville avait été le théâtre de manifestations violentes et de
pillages.
Les petites boutiques de quartier ont rouvert, notamment les restaurants de
poulet grillé prisés des Ouagalais. Cependant le grand marché de la ville et
les banques sont restés fermés.
Dans les rues, les habitants, radios collées à l'oreille pour écouter les
derniers commentaires, discutaient par petits groupes de la situation.
Le lieutenant-colonel Isaac Zida a été adoubé à la mi-journée par l'armée
comme chef d'un régime de transition après la chute du président Compaoré,
chassé vendredi par une insurrection populaire.
Mais l'opposition et la société civile ont refusé dans l'après-midi une
"confiscation" du pouvoir par l'armée et appelé à un nouveau rassemblement
dimanche matin sur la place de la Nation, haut lieu des manifestations
populaires à Ouagadougou qui ont fait fuir Blaise Compaoré.
Place de la Nation, rebaptisée "place de la Révolution" - comme au temps de
l'ex-président Thomas Sankara dans les années 1980 -, de nombreux jeunes
s'étaient rassemblés pour parler.
Plusieurs habitants interrogés par l'AFP étaient déterminés à ne pas
laisser le pouvoir aux militaires et se disaient prêts à manifester dimanche.
"Nous sommes totalement contre la prise de pouvoir par les militaires", a
déclaré Salif Ouedraogo, un agent d'assurances de 38 ans. "Nous réclamons un
civil à la tête de l'Etat et demain nous allons nous regrouper Place de la
Révolution pour dire non au pouvoir militaire, même s'il faut que le peuple
saigne davantage".
"Nous sommes prêts à mourir pour sauver le pays d'une nouvelle dictature
militaire!", a-t-il ajouté.
Adama Zongo, un commerçant de 30 ans, s'est dit "inquiet, parce que le
lieutenant-colonel Zida était un proche de Compaoré. Ce sont les mêmes
personnes qui sont au pouvoir. Pourtant ce sont nous, les civils, qui avons
mené la lutte".
Gildas Zongo, un étudiant de 25 ans, se montrait plus conciliant avec le
nouveau pouvoir militaire: "On doit lui laisser le temps (à Zida), lui faire
un peu confiance. Ceux qui ne veulent pas un militaire au pouvoir, ils veulent
mettre qui?"


roh-de/mba
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