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Lieutenant-colonel Isaac Zida, chef d’Etat de la transition burkinabè : "Notre souhait est que la transition soit la plus brève possible"
Publié le samedi 1 novembre 2014  |  Radio Oméga
Lieutenant-colonel
© aOuaga.com
Lieutenant-colonel Isaac Zida, chef d’Etat de la transition burkinabè




Le lieutenant-colonel Isaac Zida a accordé sa première interview de chef d’Etat de la transition burkinabè à la radio privée Oméga FM. Celle-ci a été diffusée, ce 1er novembre 2014, dans l’édition du journal parlé de 12h15 de cette radio. Au regard de son caractère exclusif, nous l’avons retranscrite pour vous.


Radio Oméga : Le chef d’état-major général des armées Honoré Nabéré Traoré a fait une déclaration et après vous avez fait aussi la vôtre. Est-ce que vous pouvez rassurer la population que les deux déclarations ne vont pas porter préjudice à la cohésion sociale ?

Lieutenant-colonel Isaac Zida : Je voudrais vous dire que le général Traoré a effectivement fait une déclaration. C’était avant que la décision du président Compaoré ne soit prise. Aujourd’hui, parce que nous avons d’une manière, sous la pression de la population, du moins pour répondre à son appel, tout mis en oeuvre pour obtenir la démission du président. Nous avons estimé qu’il était tout à fait indiqué que nous puissions répondre à l’appel de la population. C’est ce que nous avons compris. Il ne s’agit pas d’un coup d’Etat; il s’agit d’une insurrection populaire. Il ne s’agit pas de rejoindre le peuple pour continuer avec le peuple des habitudes que nous à un moment donné condamnées. C’est vrai que le chef d’état-major est la personne qui incarne toute l’armée mais nous estimons que nous avons suffisamment compris ce que le peuple attend de nous. Et je pense qu’il n’y a pas de problème parce que le chef d’état-major et nous même sommes parties prenantes de ce peuple. Aucun de nous, aucun militaire n’opprimera, en tous cas, ne posera aucun acte allant dans le sens de compromettre les attentes du peuple.

Où se trouvent présentement le président Compaoré et le général Gilbert Diendéré ?

Ils sont en lieu sûr; leur sécurité physique et morale est assurée. Comprenez que je ne puisse pas dire davantage pour des raisons que vous connaissez.

Vous avez servi d’agent de liaison entre la rébellion de Guillaume Soro et la Présidence burkinabè. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec les ex-Forces nouvelles ?

C’est vous même qui m’apprenez cela.

Des sources font état de cette relation ...

Je ne sais pas de quel type de relation vous parlez parce que je connais Guillaume Soro comme beaucoup de Burkinabè le connaissent. Nous avons des relations mais c’est peut-être avant qu’il n’entre en rébellion. Je ne sais pas vraiment de quelle relation vous voulez parler.

Vous avez suspendu la Constitution. Est-ce que cela ne va pas faire durer la transition ?

Pas du tout. Notre souhait est que la transition soit la plus brève possible. La suspension de la Constitution est pour nous permettre de revisiter un peu cette constitution qui est un peu à la source de beaucoup de problèmes que nous avons connus.

Vous avez annoncé la fermeture des frontières et demandé aux secrétaires généraux des ministères d’assurer la continuité. Est-ce que vous ne pensez pas que cela peut handicaper la bonne marche du pays car les frontières sont fermées ?

Dans pareille situation où l’appareil de l’Etat est ébranlé, il faut que nous fermions les frontières, l’aéroport le temps de s’assurer que des dispositions sont prises pour assurer la sécurité de notre pays. Voilà la raison pour la quelle nous avons fermé les frontières (...) mais nous allons les rouvrir le plus tôt.

Interview réalisée par radio Oméga
(Retranscription : Séni DABO)
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