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Entêtement à modifier la Constitution burkinabè: La rue dicte sa loi à Blaise Compaoré - (Le Chef de l’Armée annonce la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement…)
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  le confrereinfo
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© Présidence
Le Président du Faso, Blaise COMPAORE accomplissant un de ses devoirs citoyens.




La situation insurrectionnelle s’accentue de jour en jour au Burkina-Faso qui s’embrase. Sous la pression de la rue, à l’origine du chaos politique installé, le président Blaise COMPAORE recule et retire le vote du projet de loi controversé devant modifier la constitution. D’importantes décisions sont prises dans l’attente de celle attendue.

Le 3 janvier 1966, la rue avait indiqué la porte de sortie au président Maurice YAMEOGO. 48 ans plus tard, bis repetita, c’est au tour de Blaise COMPAORE d’être pris dans la fournaise. La vague déferlante des révoltés courroucés ne veut accorder aucune situation atténuante à celui qui 27 ans durant n’a pas réussi à faire oublier son prédécesseur et ami, Thomas SANKARA mort assassiné le 15 octobre 1987. Tout est allé très vite ce 30 octobre 2014 et le peuple particulièrement remonté contre son chef d’Etat entend le contraindre à la démission. Lui qui voulait tel un despote se maintenir au pouvoir peut-être jusqu’à ce que mort s’en suive.

Hier, une fois les forces débordées, l’armada humaine burkinabé incendie l’Assemblée nationale, saccage le siège des médias publics (radiotélévision) pendant sur d’autres symboles infrastructurels, matériels et domiciles appartenant à COMPAORE ou à ses proches à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso sont réduits. A signaler que François COMPAORE, le frère du président, aurait été arrêté. L’intimidation devant venir des armes a été plutôt intimidée par les insurgés dans les rangs desquels, quelques morts par des projectiles présidentiels auraient été enregistrés. Ce qui ne les a pas empêchés de poser le dernier acte de la désobéissance : la marche sur le palais présidentiel. Pour retarder la Reconquista du palais présidentiel, des discussions s’engagent entre les insurgés et le pouvoir pendant que des questions courent les lèvres pour savoir où se cache l’homme d’Etat hier adulé, aujourd’hui recherché et vomi.

Dans l’attente d’une jubilation populaire et comme sonnant l’hallali, COMPAORE dissout le gouvernement, décrète le couvre-feu puis l’état de siège dans un pays qui ne veut même plus attendre la fin constitutionnelle de son mandat présidentiel. Le peuple n’attend qu’une seule chose : la démission de COMPAORE dont la légalité et légitimité ne sont plus reconnues par le peuple qui a les faveurs d’une partie de l’armée. Mais à l’allure où les évènements évoluent, les indicateurs du soulèvement populaire qui sont favorables aux insurgés devraient certainement déboucher sur la fin du règne du président - médiateur des crises. Les armes l’ont fait et la rue, avec dans ses rangs, de nombreux sankaristes qui veulent à leur manière venger leur idole est en train de le défaire. L’ « harmattan » burkinabé aura soufflé très fort malgré les tentatives de médiation hypocrite de la communauté internationale. Aux dernières nouvelles, le Chef de l’Armée a annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement…

Avis aux autres chefs d’Etat africains qui sont sur les traces de COMPAORE : savoir quitter les affaires avant que les affaires ne quittent ceux qui s’y accrochent.

Kolawolé Maxime SANNY
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