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Burkina: Situation de chaos après l’échec d’une révision constitutionnelle
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  AIB
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© aOuaga.com par CK
Vote sur la révision constitutionnelle: violences à Bobodioulasso




Ouagadougou - La capitale burkinabè et plusieurs autres villes du pays ont subi jeudi, d’importantes casses, après l’incendie de l’Assemblée nationale où les députés n’ont pas pu voter la modification à la hausse, le nombre de mandats au pouvoir, a-t-on constaté.

Face à la ténacité de milliers de manifestants, les éléments de l’impressionnant cordon sécuritaire dressé depuis mercredi à plusieurs centaines de mètres autour de l’Assemblée nationale, ont préféré se retirer, laissant le chemin libre aux protestataires qui ont empêché les députés de se réunir et de réviser de deux à trois le nombre de quinquennats présidentiels.

Les frondeurs ont vidé les bureaux, détérioré le parc automobile avant de mettre le feu à la Représentation nationale, a constaté des journalistes de l’AIB présents au moment des faits.

Satisfaits de cette victoire inattendue, ils ont réservé le même sort à l’hôtel privé Azalaï Indépendance où des députés favorables à la révision constitutionnelle s’y seraient logés depuis mercredi.

La foule en très grande majorité composée de jeunes a également incendié à travers le pays, plusieurs résidences de responsables jugés proches du pouvoir dont celle de la présidente de la Chambre de commerce et belle-mère du frère cadet du chef de l’Etat.
La télévision et la radio publiques ont cessé d’émettre après le passage des manifestants.

Le député de l’opposition Ablassé Ouédraogo a fait état d’une trentaine de morts et d’une centaine de blessés jeudi soir sur les ondes de la radio privée Oméga FM.

De milliers de manifestants ont souhaité que le Gale à la retraite Kwamé Lougué assure la transition et mette fin au chaos qui est entrain de se généraliser.

Après le rejet par l’opposition de l’état de siège décrété par Blaise Compaoré, le chef d’Etat major général des Armées le Gale de Brigade Honoré Traoré a dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale et a annoncé une transition d’au plus 12 mois qui sera assurée par un gouvernement d’union nationale.

Le Gale Traoré qui a également instauré un couvre-feu n’a cependant pas situé le sort de Blaise Compaoré, au grand dam des manifestants que l’opposition a appelés jeudi soir à investir les places publiques jusqu’à sa démission officielle.

Depuis mai 2013, l’opposition politique soutenue par une partie de la société civile s’est dressée contre un amendement de la Constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré de se représenter en 2015, après 28 ans au pouvoir.

Le régime assuré de gagner la partie, grâce au ralliement à la dernière minute de la troisième force politique du pays, avait transmis le projet à l’Assemblée nationale, suscitant de gigantesques marches de protestations mardi et mercredi.

Après des premiers heurts, le gouvernement tout en relevant le caractère démocratique des protestations, avait appelé à la retenue et à la responsabilité des manifestants tout en démentant la présence de forces extérieures au Burkina.

Agence d’information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA
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