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Burkina Faso: «Il n’est pas recommandé que l’armée arrive au pouvoir»
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  RFI
Crise
© Autre presse par DR
Crise universitaire : le Front de résistance citoyenne pour la libération des étudiants arrêtés. Photo : Luc Ibriga, porte-parole du Front




Le professeur Luc Ibriga, président du forum des citoyens et citoyennes pour l’alternance et porte-parole du front de résistance citoyenne qui regroupe 26 organisations de la société civile burkinabé est l’invité de RFI. Il revient sur l’insurrection en cours au Burkina, ainsi que sur ses espoirs et sur ses craintes.

RFI : Depuis ce matin, tout est allé très vite au Burkina Faso, avec le Parlement qui a été pris d’assaut par les manifestants. Est-ce que vous vous y attendiez ?

Professeur Ibriga : Oui, parce que quand on a vu la mobilisation de mardi, il était clair qu’il y avait un rejet massif de ce projet de loi. Et ce rejet massif a été amplifié par le fait qu’on a interné les députés pour qu’ils viennent voter les lois, en mettant en place un cordon sécuritaire avec des chars, des automitrailleuses, etc. qui ont exaspéré encore plus la population, pour montrer que ces députés-là n’étaient pas les députés du peuple.

Parce qu’on ne pouvait pas voter une loi démocratique sous des chars, des mitrailleuses et un cordon sécuritaire qui laissaient voir que nous sommes plus dans un Etat d’exception que dans un Etat de droit. Les citoyens ont, au risque de leur vie, bravé les militaires qui au bout d’un certain temps ont dû céder, compte tenu du fait qu’il y avait tellement de fronts que les forces de sécurité étaient débordées.

Est-ce que vous êtes étonné justement, que l’armée ne soit pas intervenue, que la police ne soit pas intervenue ?

Oui, mais parce que, avant cela nous avions au niveau du Front de résistance citoyen, fait une adresse aux forces de défense et de sécurité en leur disant : ne retournez pas les gens du peuple contre le peuple. Et que ce faisant, le maintien de l’article 37 c’est l’intérêt de tout le peuple burkinabè. La révision de l’article 37 ne profite qu’à Blaise Compaoré et à son clan.
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