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Burkina: un général en retraite, soutenu par des manifestants, rencontre l’état-major des armées (AFP)
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  AFP
Armée:
© Autre presse par DR
Armée: le Général Kwamé Lougué
Le Général à la retraite Kwamé Lougué




Le général en retraite Kouamé Lougué, à qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandé jeudi à Ouagadougou de prendre le pouvoir, rencontrait dans l'après-midi l'état-major des armées, a constaté l'AFP.

M. Lougué était dans l'après-midi à l'état-major des armées, où il était toujours vers 16H00 (locales et GMT) en discussion avec le chef d'état-major Nabéré Honoré Traoré et les plus hauts gradés du pays, selon un journaliste de l'AFP.

Kouamé Lougué a lui-même été chef d'état-major des armées et ministre de la Défense, avant d'être limogé par le président Compaoré en 2003.

M. Lougué avait été reçu un peu plus tôt dans la journée par le Mogho Naba,
le "roi" des Mossi, une autorité morale et coutumière très respectée dans le pays. Blaise Compaoré fait partie de l'ethnie mossi, la principale dans le pays.

L'opposition devait également le rencontrer en début de soirée.

Par ces discussions, il chercherait davantage à apaiser la situation dans le pays qu'à renverser le chef de l'Etat, ont indiqué plusieurs proches du dossier à l'AFP.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, à proximité d'une caserne centrale de la capitale, scandaient en début d'après-midi "Lougué au pouvoir", a constaté un journaliste de l'AFP. Quelques milliers de personnes, désormais agglutinées devant l'état-major, criaient encore son nom quatre heures plus tard.

L'ancien général, populaire au sein des armées et apprécié de la population, a participé au coup d'Etat qui a porté au pouvoir Blaise Compaoré en 1987.

Il a été limogé de son poste de ministre pour pouvoir être entendu comme témoin dans une affaire de putsch manqué, pour laquelle il n'a finalement pas été inquiété.

L'armée comme la police ont été particulièrement passifs jeudi alors que des violences secouaient Ouagadougou.

Un cordon sécuritaire de plusieurs centaines d'hommes, dressé autour de l'Assemblée nationale, a volé en éclat vers 9H00 locales et GMT sous la pression d'à peine un millier de manifestants.

Ceux-ci ont ensuite incendié l'Assemblée, puis, rejoints par des milliers d'autres personnes, ils ont pris la télévision nationale sans qu'aucun soldat ou policier ne réagisse.

Les violences se sont ensuite propagées dans la ville et le pays, sans plus de réaction des forces de l'ordre.

"L'armée est soudée avec le peuple", a affirmé l'opposant Bénéwendé Sankara, demande "la démission pure et simple du président Blaise Compaoré pour permettre de retrouver du calme, de la cohésion sociale et de la paix."

Seule la garde présidentielle, un corps d'élite de l'armée, protège encore la présidence de quelques centaines de protestataires.

L'armée, à qui Blaise Compaoré devait rendre visite vendredi à Bobo Dioulasso, la capitale économique du pays, s'était mutinée en 2011 dans cette même ville, faisant vaciller le régime.

roh-jf/thm
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