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Burkina: le régime avait déjà été ébranlé en 2011, par des mutineries
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  AFP
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© aOuaga.com par CK
Vote sur la révision constitutionnelle: violences à Bobodioulasso
Jeudi 30 Octobre 2014. Bobodioulasso. Vote sur la révision constitutionnelle: violences à Bobodioulasso




Le Burkina Faso, qui s’est enflammé jeudi contre le régime du président Blaise Compaoré, a déjà été ébranlé en 2011 par une grave crise, provoquée par une vague de mutineries et de grandes manifestations populaires.

Le 22 février 2011, des échauffourées éclatent entre jeunes manifestants et forces de l’ordre à Koudougou (centre-ouest) et dans ses environs après la mort d’un jeune.

Les autorités affirment que l’étudiant de 23 ans, Justin Zongo, est décédé de la méningite, mais selon ses parents et amis, il est mort des suites de violences policières.

De violentes manifestations éclatent à travers le pays, faisant six morts à Koudougou et dans sa région. Le gouvernement ferme écoles et universités, ordonne l’arrestation des policiers mis en cause dans la mort des manifestants et limoge deux hauts responsables régionaux.

Un mois plus tard, des soldats, exaspérés par la condamnation de plusieurs des leurs pour des affaires de moeurs et de viols, se mutinent. Violences et pillages à Ouagadougou, Fada N’Gourma (est), Gaoua et Banfora (sud).

Le 8 avril, des dizaines de milliers de personnes manifestent dans la capitale et en province contre le régime.

Le 14 avril, mutinerie dans deux casernes de Ouagadougou. Des dizaines de soldats de la garde présidentielle descendent dans les rues, tirant en l’air et pillant de nombreux magasins. Ils incendient le domicile du chef d’état-major particulier de Compaoré. Le président est contraint de quitter quelques heures la capitale pour se rendre à Ziniaré, sa ville d’origine, à
une trentaine de km au nord.

Le lendemain, les mutineries gagnent d’autres casernes de la capitale. Des commerçants incendient plusieurs édifices publics pour protester contre les pillages. Le président dissout le gouvernement et limoge le chef d’état-major des armées.

Les mutineries s’étendent aux casernes de Pô (sud), Tenkodogo (est) et Kaya (nord).

Fin avril, des policiers se mutinent à leur tour à Ouagadougou et dans plusieurs autres villes, réclamant de meilleures rémunérations et le départ de certains de leurs chefs.

Compaoré, qui a remplacé les principaux chefs de l’armée et de la police, s’attribue le ministère de la Défense dans le nouveau gouvernement.

Au total, une douzaine de personnes ont été tuées lors de la répression de ces manifestations ou accidentellement, essentiellement par des balles perdues de mutins.

Le 3 juin, pour la première fois depuis le début des protestations, Compaoré recourt à la manière forte et envoie l’armée dans la capitale économique Bobo Dioulasso (sud-ouest). En quelques heures, les mutins sont matés par la garde présidentielle. Six militaires et une jeune fille sont tués durant l’opération.
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