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un responsable de l’opposition assure que l’armée s’est "soudée avec le peuple" contre Compaoré
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  AFP
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Projet de révision de la Constitution : les députés de l`opposition tirent la sonnette d`alarme
Vendredi 24 octobre 2014. Ouagadougou. Les députés des groupes parlementaires de l`opposition, ADJ (Alliance, démocratie, justice) et UPC (Union pour le progrès et le changement), ont animé une conférence de presse sur le projet de loi portant révision de la Constitution introduit à l`Assemblée nationale par le gouvernement. Photo : Me Bénéwendé Sankara, membre du groupe parlementaire ADJ




L’armée burkinabè s’est "soudée avec le peuple" contre le président Blaise Compaoré, a affirmé jeudi à l’AFP Bénéwendé Sankara, un ténor de l’opposition, qui a demandé la démission du chef de l’Etat après de violentes manifestations.

Des responsables de l’opposition doivent rencontrer dans l’après-midi le général en retraite Kouamé Lougué, qui a été chef d’état-major des armées et ministre de la Défense, a indiqué Me Sankara.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, à proximité d’une caserne centrale de la capitale, scandaient "Lougué au pouvoir" vers 13H30 locales et GMT, a constaté un journaliste de l’AFP.

"L’armée est soudée avec le peuple", a affirmé Bénéwendé Sankara, ajoutant que "l’opposition demande la démission pure et simple du président Blaise Compaoré pour permettre de retrouver du calme, de la cohésion sociale et de la paix."

Kouamé Lougué, très apprécié des troupes et de la population, a participé au coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir en 1987.

M. Lougué a rencontré un peu plus tôt dans la journée le Mogho Naba, le "roi" des Mossi, une autorité morale et coutumière très respectée dans le pays. Blaise Compaoré fait partie de l’ethnie mossi, la principale dans le pays.

L’armée comme la police ont brillé par leur passivité jeudi dans les violences ayant secoué Ouagadougou.

Un cordon sécuritaire de plusieurs centaines d’hommes, dressé autour de l’Assemblée nationale, a volé en éclat vers 9H00 locales et GMT sous la pression d’à peine un millier de manifestants.

Ceux-ci ont ensuite incendié l’Assemblée, puis, rejoints par des milliers d’autres personnes, ils ont pris la télévision nationale sans qu’aucun soldat ou policier ne réagisse.

Les violences se sont ensuite propagées dans la ville et le pays, sans plus de réaction des forces de l’ordre.

Seule la garde présidentielle, un corps d’élite de l’armée, protège encore la présidence de quelques centaines de protestataires.

L’armée, à qui Blaise Compaoré devait rendre visite vendredi à Bobo Dioulasso, la capitale économique du pays, s’était mutinée en 2011 dans cette même ville, faisant vaciller le régime.

roh-jf/thm
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