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Sidwaya N° 7314 du 12/12/2012

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Nancy lindborg, administratrice adjointe de la démocratie, conflit et aide humanitaire de L’USAID : « Il faut mettre en place des stratégies pour aider les populations des zones sahéliennes »
Publié le jeudi 13 decembre 2012   |  Sidwaya


Nancy
© Autre presse par DR
Nancy lindborg, administratrice adjointe de la démocratie, conflit et aide humanitaire de L’USAID


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L’administratrice adjointe de la Démocratie, conflit et aide humanitaire de l’USAID, Nancy Lindborg a séjourné les 6 et 7 décembre 2012 au Burkina Faso. Dans cette interview accordée aux Editions Sidwaya, elle explique les raisons de sa présence au pays des « Hommes intègres » qui se situe essentiellement dans le cadre de la sécurité alimentaire.

Sidwaya (S.) : Quel est le motif de votre présence au Burkina Faso ?

Nancy Lindborg (N.L) : Je suis ici pour le lancement de l’Alliance globale pour l’initiative résilience qui a eu lieu hier (Ndlr : jeudi 6 décembre). Cette alliance est un partenariat international parce qu’il y a plusieurs structures, aussi bien régionales comme le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), l’Union monétaire ouest- africaine (UEMOA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et les gouvernements nationaux tels ceux du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Toutes ces autorités se sont réunies pour étudier la question de la résilience, pour mieux peaufiner et mettre ensemble leurs stratégies et mieux harmoniser leurs différentes interventions afin d’avoir un effet plus efficace pour la promotion de la résilience et la lutte contre la faim dans la zone.

L’année dernière, la corne de l’Afrique a été confrontée à une sécheresse sévère qui a exposé un grand nombre de la population à la faim et une certaine vulnérabilité. Cette situation a été suivie par la sécheresse dans la zone du Sahel cette année. C’est pourquoi les gens essayent d’agir autrement avec de meilleures stratégies pour mieux répondre à la situation. L’USAID a saisi cette opportunité pour innover et répondre efficacement à la crise alimentaire. C’est dans ce sens que nous avons mis en place des cellules conjointes de planification. Il s’agit de travailler avec les acteurs de développement et les acteurs humanitaires avec un objectif ultime de toucher les 20% de la population la plus vulnérable. C’est cette catégorie de personnes qui est la première cible de l’USAID. Une exigence de l’USAID est que l’assistance humanitaire permette aux populations d’arriver à une situation durable où elles peuvent se prendre en charge. C’est pour cela que les aspects de développement et humanitaire ont été associés.

S. : Vous parlez de situation à long terme. En effet, l’USAID aide depuis des années les populations à s’en sortir. Pourtant la misère ne fait qu’augmenter. N’est-ce pas là, le témoignage des limites de vos stratégies ? Pourquoi ne pas changer de stratégie ?

N.L : Ce que vous dites est vrai. Mais il faut savoir que la production alimentaire a augmenté dans la zone ces dernières années. Cependant elle n’a pas été au même niveau que la croissance démographique. Malgré les efforts consentis pour augmenter la production alimentaire, le taux de croissance de la population a dépassé celui de la production alimentaire. C’est cela qui explique le vide à combler. Le défi actuel est de faire en sorte que malgré la croissance démographique que celle alimentaire puisse combler le déficit d’autant plus que la population augmentera d’environ 25% dans quelques années. Deuxièmement, l’assistance humanitaire a augmenté dans la zone ces dernières années. Mais les activités étaient ciblées au niveau local uniquement. La nouvelle approche est de relier ce qui est fait au niveau local avec les actions du gouvernement et celles à l’échelle sous-régionale et internationale.

S. : L’aide a augmenté selon vous. Pourtant certains humanitaires disent que les Etats-Unis interviennent de moins en moins dans l’humanitaire. Que répondez-vous ?

N.L : En fait, actuellement l’accent n’est plus uniquement mis sur l’humanitaire mais aussi sur les aspects de développement. C’est pourquoi certains pensent effectivement que la réponse ne correspond aux attentes de la population. Les Etats-Unis constituent le plus grand donateur dans la zone sahélienne. Un des programmes du président Barack Obama, qui s’appelle « Nourrir le futur » consiste à donner plus d’aide pour l’agriculture. Le but est de prévenir les crises alimentaires.

S. : Qu’est-ce les gouvernements des pays sahéliens doivent faire pour sortir du cercle vicieux de la famine ?

N.L : C’est l’objectif de la résilience. Il faut mettre en place des stratégies pour aider les populations des zones sahéliennes, à mieux faire face à l’insécurité alimentaire. Pour parvenir à cela, il faut améliorer la nutrition et arriver à une meilleure gestion des ressources. Surtout faire en sorte que l’accès à la terre soit une réalité pour tous et en particulier pour les femmes.

Interview réalisée par
Steven Ozias KIEMTORE

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