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Marche-meeting de la CCVC /Blaise Compaoré « partira grâce à notre mobilisation » : Une grève prévue le 11 novembre
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  Le Quotidien
Education
© aOuaga.com par G.S
Education : syndicats et OSC marchent pour une école populaire
Mercredi 29 octobre 2014. Ouagadougou. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé une marche suivie de meeting dans le cadre de sa campagne pour une éducation démocratique et populaire




A l’appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), de nombreuses personnes ont regagné la Place de la Nation, le mercredi 29 octobre 2014, à Ouagadougou. A travers un meeting, la CCVC a interpellé le gouvernement dans le cadre d’une vaste campagne pour une école démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple, avant de demander au Président du Faso de quitter le pouvoir.

Place de la Nation - avenue de la Nation - avenue Kwamé Nkrumah - avenue Houari Boumedienne - avenue de la cathédrale – Place de la Nation. C’est le trajet qui a été effectué par les manifestants. Le moins que l’on puisse dire c’est que les organisateurs ont eu quelques difficultés à canaliser, ou du moins, à mieux contenir les manifestants, si fait que les leaders se sont retrouvés confondus à la masse, au lieu d’être devant comme cela était souhaité. « On ne court pas, s’il vous plaît. Permettez aux responsables d’être devant », ont lancé vainement les membres du comité d’organisation de la marche. C’est au niveau de l’Etat major général des armées que les organisateurs ont pu, un tant soit peu, contenir les manifestants les plus zélés. « Asseyez-vous, on attend les responsables du mouvement », a lancé un membre du comité d’organisation. Certains manifestants se sont exécutés, d’autres n’en avaient cure. « Pourquoi s’asseoir ? On veut libérer Kosyam. Libérez Kosyam », a lancé l’un des manifestants, suivi dans son élan par plusieurs autres, qui ont vite fait de se projeter à l’avant. Au niveau de la Place de la Nation, les manifestants zélés ont voulu prendre le chemin de l’Assemblée nationale, malgré la présence des éléments de la Compagnie républicaine de Sécurité. Ils ont été dissuadés par les membres du comité d’organisation qui s’y sont opposés. Finalement, c’est sur l’avenue Kwamé Nkrumah que les leaders ont pu regagner la tête du long cortège. Quoiqu’il en soit, la marche a pu bien se dérouler sans incidents, avec des slogans hostiles au Président Blaise Compaoré.

Ecole démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple

C’est de retour à la Place de la Nation que le meeting a pu se tenir, avec deux messages essentiellement orientés vers l’interpellation du gouvernement pour « une vaste campagne pour une école démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple ». Le vice-président de la Coalition nationale de Lutte contre la Vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), Chrysogone Zougmoré, a dépeint un tableau sombre de l’enseignement au Burkina, avec des enseignements post-primaire et secondaire « orientés vers l’échec que vers la réussite ». Dans l’enseignement supérieur, l’année 2013 a enrégistré, selon lui, un taux d’échec de 98% au premier semestre de la première année du département de Sciences et technologies de l’Université de Ouagadougou. Comme si cela ne suffisait pas, a-t-il déploré, l’Etat n’a consacré que 16,3% de son budget à l’éducation. Pour Chrysogone Zougmoré, « l’alphabétisation est devenue une sorte de caverne d’Ali Baba depuis la mise en œuvre de la stratégie du faire-faire ». Le continuum n’a pas été en reste. « Les niveaux inférieurs du système éducatif, notamment le préscolaire, le primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire, fusionnés en cycle unique d’éducation de base appelé Complexe intégré d’Education de base (CIEB), sont l’objet d’un désordre indescriptible au plan institutionnel, administratif, pédagogique et infrastructurel dans lesquels les responsables administratifs et les personnels d’enseignement ne se retrouvent pas », a-t-il fait remarquer. C’est fort de cette situation peu reluisante de l’enseignement et de mauvaises conditions de travail que l’Unité d’actions syndicales (UAS) a invité ses militants à préparer la grève du 11 novembre 2014. A l’issue de cette grève, a prévenu Augustin Blaise Hien, si des réponses satisfaisantes ne sont pas données aux différentes préoccupations, l’UAS engagera une grève de 48 heures les 25 et 26 novembre 2014.

Blaise Compaoré « ne partira que grâce à notre mobilisation »

Les syndicalistes ont reconnu que la campagne pour une école démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple se tient dans un «climat politique plus que tendu » depuis que « le gouvernement a pris la grave décision d’enclencher un processus de révision de l’article 37 de la Constitution ». « Une telle entreprise qui consacre la volonté de Blaise Compaoré de régner à vie, constitue une menace pour la paix et les libertés démocratiques dans notre pays », selon Chrysogone Zougmoré. Pour lui, « Blaise Compaoré sera en fin de mandat en novembre 2015, et devra partir ». « Il ne partira que grâce à notre mobilisation car, il en est ainsi des dictateurs et des régimes dictatoriaux, qui ne cèdent jamais le pouvoir à gré », a rappelé Chrysogone Zougmoré. « Le pouvoir du capitaine Blaise Compaoré se révélant comme une dictature militaire constitutionnalisée, il nous faudra continuer de nous battre résolument pour la liberté et la démocratie véritables », a-t-il martelé.

Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC
« Plus vite Blaise Compaoré va reculer, mieux cela vaudra »
Je pense que la situation est vraiment grave. Evidemment nous sommes mobilisés. Mais, il faut que ceux qui sont devant pensent évidemment aux problèmes de notre pays et de notre peuple. Je pense que la question de l’article 37 est une question tellement sensible qu’aujourd’hui, il faut que le président recule pour permettre à la tension de redescendre. S’il arrive à le faire, cela va nous permettre d’avoir un pays calme, d’avoir la paix et de repartir sur de nouvelles bases. Au niveau de la société civile, il s’agit effectivement d’utiliser tous les moyens qui sont à notre disposition pour nous battre pour le faire reculer. Nous ne pensons pas qu’il ne va pas reculer, nous pensons qu’il va finir par reculer et plus vite il recule, mieux cela vaudra, parce que cela va nous permettre à tous de gagner du temps, plutôt que d’aller dans ses derniers retranchement avant de reculer.

Les-à-côtés de la marche
On a évité le pire
On se rappel bien que la marche de l’Opposition politique du 28 octobre 2014, s’est terminée en une course-poursuite, au lendemain de cette chaude journée, c’était au tour de la coalition contre la vie chère (CCVC) de s’essayer dans les artères de la ville de Ouagadougou. Si au finish, la marche de la CCVC s’est bien passée, il a fallu de peu pour que les choses prennent une autre tournure. En effet, le dispositif de sécurité qui a été mis en place depuis la Place de la Nation a eu du fil à retordre dès l’entame de la marche. Se démenant comme de beaux diables pour installer les responsables de la CCVC en première ligne, les jeunes qui étaient commis à la sécurité ont été débordés, car à l’entame de la marche, une « horde » de jeunes, qui visiblement tenaient à semer le désordre dans les rangs. Au pas de course, ces derniers ont investi les rangs. Toute chose qui n’a pas manqué de créer une certaine panique et a fait planer le spectre du vandalisme. Finalement, tout est rentré dans l’ordre et la marche s’est poursuivie sans heurts au grand bonheur des organisateurs.

Le message d’outre tombe
du professeur KI-Zerbo
Si d’aucuns pensaient que l’œuvre du professeur Joseph Ki-Zerbo, s’effritait par l’usure du temps, qu’ils se détrompent. Car le professeur demeure vivant dans l’esprit des uns et des autres. D’ailleurs, de l’outre-tombe Ki-Zerbo, continue d’envoyer des messages. Tenez ! Dans le message de la CCVC livré à l’occasion du meeting, Chrysogone Zougmoré, pour sonner la mobilisation a cité le professeur émérite qui comparait la lutte du peuple contre le régime Compaoré à un marathon. A en croire, Chrysogone Zougmoré, Joseph Ki-Zerbo disait que : « que plus on s’approche de l’arrivée, plus les marathoniens deviennent nombreux ». Et au 1er vice-président de la CCVC, de conclure que c’est bien ce à quoi on assiste aujourd’hui. Aussi a-t-il invité les militants à grossir le marathon pour qu’ils puissent ensemble franchir la ligne d’arrivée qui n’est plus loin. C’est donc dire que même mort, Joseph Ki-Zerbo demeure plus que vivant.

Une pluie improvisée pour se rafraichir
C’est sous un soleil de plomb que les manifestants ont arpenté les différentes artères de Ouagadougou, avec une certaine ébauche d’énergie. De retour à la Place de la Nation, et manquant suffisamment d’eau pour se réhydrater, certains manifestants n’ont pas hésité à asperger la foule avec des sachets d’eau. Cela, sans doute a été agréable pour les uns et les autres, car chacun y allait du sien pour apporter cette dose de rafraichissement. Du coup, cette ingéniosité est devenue un évènement en soit. Et les chasseurs d’images insolites n’ont pas manqué de l’immortaliser.

Quand Chrysogone teste son charisme
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la marche-meeting de la CCVC a été une occasion pour le 1er vice-président de la CCVC de tester son charisme. Lors de son allocution, Chrysogone Zougmoré ne s’est pas privé de temps en temps de lancer des slogans hostiles au régime. Ces slogans étaient partagés, car en chœur, la foule les reprenaient pour signifier qu’elle était d’avis avec le 1er vice-président de la CCVC. Un véritable moment de communion. Pour sûr, Chrysogone Zougmoré s’en est sorti ragaillardi.

La marche-meeting de la CCVC tribune d’expression du Balai citoyen
A l’entame de la marche de la CCVC, le Mouvement le Balai citoyen avec à sa tête ses deux ténors à savoir, Sams’K Le Jah et Smockey ont profité pour ventiler des tracts appelant à la mobilisation aujourd’hui 30 octobre 2014, devant l’Assemblée nationale. Et cela en se basant sur l’article 63 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule que les séances de l’Assemblée nationale sont publiques, le Balai citoyen a appelé l’ensemble des Burkinabè à se rendre à la représentation nationale à partir de 6 heures, pour assister à l’adoption ou au rejet du projet de loi portant modification de la Constitution1


Rassenblés par AGG et GMB
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