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Ouagadougou, ville morte suite à l’appel de l’opposition à la désobéissance
Publié le mercredi 29 octobre 2014  |  Xinhua




Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, tous les commerces, la plupart des administrations et les marchés sont restés fermés mardi dans la matinée, suite à l' appel de l'opposition pour ce acte de désobéissance civile visant à contraindre le président Blaise Compaoré à retirer son projet de loi sur la révision de l'article 37 de la Constitution devant lui permettre de briguer un nouveau mandat.

Le grand marché "Rood Woko", les différents marchés des quartiers périphériques ont baissé leurs rideaux par peur, sans nul doute, d'être vandalisés. Il est difficile de pouvoir trouver un vendeur d'eau dans les rues.

"C'est historique. Je n'ai jamais vu la ville de Ouagadougou avec un tel visage", a affirmé un étudiant de 4e année de droit à l'université de Ouagadougou, Moussa Conombo, ajoutant que cela devrait enseigner les pouvoirs politiques, en particulier le président Blaise Compaoré, que "son mandat est terminée".

Blaise Compaoré, qui a passé 27 ans au pouvoir dont 2 septennats et deux quinquennats, a introduit un projet de loi devant l'Assemblée nationale pour réviser l'article 37 pour faire sauter le verrou de limitation de mandat présidentiel.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir) dispose de 70 députés plus 10 de la Convention des forces républicaines (CFR-mouvance présidentielle), ce qui donne, un total de 81 députés pour la majorité.

L'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui dispose de 18 députés, a appelé ses députés à voter oui pour la modification de l'article 37.

Les observateurs pensent qu'avec l'entrée en scène de l'ADF/RDA, Blaise Compaoré peut se frotter les mains parce qu'il fera passer sans difficultés le projet de révision de la Constitution.

A quelques jours du vote de cette loi, soit le 30 octobre, la ville de Ouagadougou est en pleine effervescence marquée par des barrages des voies et les différentes marches meeting programmées pour la circonstance.

Face à cette situation, l'empereur des Mossés (plus grande ethnie du pays) a appelé les hommes politiques à la retenue.
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