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Modification de l’article 37 : « Désormais, notre lutte est rentrée dans sa phase finale », Zéphirin Diabré
Publié le mercredi 29 octobre 2014  |  Le Quotidien
Révision
© aOuaga.com par G.S
Révision de la Constitution : marche de protestation de femmes à Ouaga
Lundi 27 octobre 2014. Ouagadougou. Des femmes de l`opposition et de la société civile ont marché dans l`après-midi pour exiger le retrait de l`Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la Constitution. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique




A l’appel des partis politiques réunis autour du Chef de file de l’opposition, militants de l’opposition politique, et un impressionnant nombre de Burkinabè opposés au projet de révision de la Constitution, ont battu le pavé, le 28 octobre 2014, à Ouagadougou, et sur l’ensemble du territoire national, pour exprimer encore une fois de plus, leur refus de voir l’article 37 de la Loi fondamentale être modifié par quels que procédés que ce soit. Combien de personnes ont-elles pris part à la manifestation ?
Difficile d’y répondre. Mais ce qu’il faut retenir, est que c’est une marée humaine qui a exprimé son mécontentement quant au projet présidentiel qui vise à modifier la Constitution pour, selon lui, assurer la paix et la stabilité du pays. Hommes, femmes, jeunes, enfants, tous étaient là. Retour sur une journée de manifestation qui s’est terminée en une intifada.
« Kosyam, libérez !», scandaient les marcheurs, le 28 octobre 2014, à Ouagadougou. Si la mobilisation devrait contraindre les partisans de la révision constitutionnelle à renoncer à leur projet, ce serait, en tout cas, chose faite. Car, à l’appel des partis politiques affiliés au Chef de file de l’Opposition et des organisations de la société civile, les populations de la capitale burkinabè ont exprimé leur mécontentement quant à la modification de l’article 37 de la Constitution. Dans les quartiers et arrondissements, des centaines de millier de personnes (1 million selon les organisateurs) se sont organisées pour rejoindre la Place de la Nation, lieu de la manifestation. Tout au long du trajet, les manifestants ont donné de la voix à travers des coups de sifflets et des slogans hostiles au Président du Faso, Blaise Compaoré. A leur arrivée, ils ont été accueillis sous des acclamations nourries.

Ça passe ou ça casse

« Vous avez bien compris que désormais, notre lutte est rentrée dans sa phase finale. Maintenant là, ça passe ou ça casse. Maintenant, c’est vraiment la patrie ou la mort. Maintenant, nous avons compris que le changement c’est maintenant ou jamais. Depuis deux ans, nous avons marché, nous avons scandé, nous avons hurlé, nous avons sifflé, nous avons exhorté, nous avons interpellé pour que Blaise Compaoré et ses sympathisants nous entendent », a déclaré le Chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré (affectueusement appelé Zèph). Mais, selon lui, ses appels n’ont pas été entendus par le président Blaise Compaoré et ses partisans. « Nous étions dans la phase de dissuasion. Aujourd’hui, nous sommes dans la phase de confrontation », a laissé entendre le Chef de file de l’Opposition. « Désormais, ce n’est plus la lutte de l’opposition. C’est la lutte de l’ensemble du peuple burkinabè. Désormais, ce n’est plus l’opposition qui dirige la lutte, c’est vous peuple burkinabè qui devez mener la lutte. Cette marche est le dernier avertissement que nous lançons à Blaise Compaoré. Il n’y en aura pas d’autres. C’est le dernier avertissement que nous lui lançons pour qu’il décide aujourd’hui de retirer son projet de loi », a prévenu Zèph. « Le destin de notre lutte va se jouer le 30 octobre au sein de l’Assemblée nationale, car les députés vont se réunir pour voter le projet de loi. Nous ne devons pas rater ce rendez-vous. Nous devons gagner ce premier round. C’est pourquoi nos députés de l’Assemblée nationale sont face à l’histoire », a témoigné Zèph.

Garder sa dignité de Burkinabè

Face à la volonté du pouvoir de soudoyer les députés, Zèph a exhorté ceux des groupes parlementaires UPC et ADJ à voter contre le projet de loi. La même trompette a été enfourchée pour demander à ceux de l’AFR/RDA, du CDP et de la CFR d’écouter la volonté du peuple. « Je leur demande de garder leur dignité de Burkinabè. Je leur demande de ne pas se laisser intimider. Je leur demande de ne pas se laisser corrompre. Je leur demande de penser à l’avenir de leurs enfants. Je leur demande de penser à l’avenir du Burkina Faso », a insisté Zèph. « A partir d’aujourd’hui, le peuple du Burkina Faso a décidé d’organiser la résistance généralisée. La première revendication de notre campagne, elle est simple. Le retrait pur et simple du projet », a affirmé Zèph qui ajoute en sus que pour mener à bien cette campagne, l’opposition donnera chaque fois des mots d’ordre. « Nous organiserons des activités bien précises avec vous. Mais, pour que notre campagne soit un succès, nous devons éviter l’anarchie », a conseillé Zèph.

Bénédictions de
Hama Arba Diallo

Il n’y a pas si longtemps, l’Opposition politique burkinabè perdait un de ses leaders, en l’occurrence, le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo. Tout en saluant sa mémoire, le Chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré, a souligné que le rassemblement de ce jour a été possible grâce aux enseignements de Hama Arba Diallo. « Là où il est, il nous voit. Il doit être fier de vous, votre détermination et votre mobilisation. C’est pour cela qu’au nom de tous les leaders de l’opposition ici présents. Je voudrais vous adresser toutes nos félicitations pour votre gigantesque mobilisation, votre détermination, votre courage, ce jour officiel où nous lançons notre campagne de désobéissance civile », a lancé Zèph aux manifestants. C’est pourquoi il n’a pas manqué de féliciter les manifestants pour avoir fait le déplacement. Aux travailleurs du public et du privé, aux élèves et étudiants, aux femmes et aux jeunes, Zèph a simplement dit merci. « L’opposition est bien debout. Le peuple est bien débout. Nos ancêtres sont bien debout », a lancé en chœur Zèph au milieu d’une foule gonflée à bloc contre la révision de la Constitution. Pour Sam’K Le Jah, chargé de mobilisation du Balai Citoyen, « la Loi fondamentale n’est pas un pantalon qu’on se taille sur mesure »1


Par TLT et GMB
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