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Zéphirin Diabré lors de la marche-meeting de l’opposition : « Notre lutte est entrée dans sa phase finale »
Publié le mardi 28 octobre 2014  |  aOuaga.com
Marche-meeting
© aOuaga.com par G.S
Marche-meeting de l`opposition : des milliers de personnes dans la rue contre la révision consitutionnelle
Mardi 28 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de personnes se sont retrouvées à la 8e marche-meeting de l`opposition organisée contre la modification de l`article 37 de la Constitution




L'opposition a organisé, le 28 octobre 2014 à Ouagadougou, sa 8e marche-meeting contre la modification de l'article 37 de la Constitution. Des milliers de personnes y ont pris part en arpentant d'abord quelques artères de la ville puis en assistant au meeting à la Place de la nation.

Ils sont des milliers de personnes à battre le macadam ce matin du 28 octobre 2014 à Ouagadougou à l'appel de l'opposition politique. Celle-ci entendait ainsi réaffirmer un triple non : non à la modification de l'article 37 de la Constitution, non au référendum sur ledit article et non à la mise en place du Sénat. Comme à chaque manifestation de l'opposition, la 8e organisée par l’opposition depuis fin juin 2013 a été marquée par des slogans hostiles au régime en place, des banderoles, des bouts de carton ou de contre-plaqué avec des messages de la même veine. Après la marche sur le traditionnel itinéraire du centre-ville à laquelle ont participé les chefs de partis de l'opposition affiliés au chef de file, c'était le tour du meeting. Aux discours comme les autres fois. Quelques temps après notre arrivée sur les lieux, le mouvement Le Balai citoyen a délivré un message et Saran Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), qui est montée à la tribune avec une spatule en main et accompagnée d'autres femmes. Dans sa brève intervention, elle a demandé au peuple de se lever pour barrer la route à ce qu'elle a qualifié de coup d'Etat constitutionnel qui est en train de se perpétrer.
A la suite de Mme Sérémé, c'est le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, qui a pris la parole. Il a d'abord rendu hommage à Arba Diallo, député-maire de Dori et président du PDS.Metba, décédé en début octobre. Avec un chat à la gorge tout au long de son intervention, Zéphirin Diabré a signifié que la marche-meeting du jour marque le lancement officiel de la campagne de désobéissance civile permanente. "Notre lutte est entrée dans sa phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse", a-t-il martelé avant d'ajouter avoir compris que le changement c'est maintenant ou jamais. Au président du Faso dont il a dit qu'il est resté sourd aux marches, aux appels et même aux pleurs pour qu'il ne révise pas la Constitution, le CFOP a lancé ceci : "C'est le dernier avertissement que nous lançons à Blaise Compaoré. C'est le dernier rassemblement, il y en aura pas d'autres".
La marche-meeting de l'opposition a eu lieu à deux jours de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la Constitution en ses articles 37 et 165. De l'avis de Zéphirin Diabré, le rendez-vous du 30 octobre n'est pas à rater et les députés ont une lourde responsabilité. Il en a profité pour lancer un appel à ceux de la majorité présidentielle afin qu'ils restent avec le peuple, qu'ils gardent "leur dignité de Burkinabè". En d'autres termes, ils ont été invités à ne pas voter favorablement le projet de loi controversé. Le chef de file a d'ailleurs demandé son retrait pur et simple.
Le CFOP a invité les manifestants à éviter la désorganisation et l'anarchie pour une réussite de la campagne de désobéissance. Il a terminé son intervention en demandant aux manifestants de regagner pacifiquement leurs domiciles et de rester à l'écoute d'autres mots d'ordre. Malheureusement, son message n'a pas été entendu par tout le monde. A l'invitation du mouvement Le Balai citoyen, des manifestants ont décidé d'aller camper au rond-point des Nations non loin de l'Assemblée nationale en attendant le 30 octobre. Ils ont finalement été dispersés par les forces de l'ordre. De son côté, Boukary Kaboré dit le lion a demandé aux manifestants qui le voudraient de rester avec lui sur la Place de la nation jusqu'à ce que Blaise Compaoré démissionne.
Outre Ouagadougou, des marches-meetings ont aussi eu lieu dans d'autres villes comme Bobo-Dioulasso, Ouahigouya. Selon les radios FM, la participation était celle des grands jours comme à Ouagadougou.


Séni DABO
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