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Burkina/référendum: Des milliers de manifestants contre un projet de modification de la Constitution
Publié le mardi 28 octobre 2014  |  AIB
Marche-meeting
© aOuaga.com par K.C
Marche-meeting de l`opposition : des échauffourées à la fin
Mardi 28 octobre 2014. Ouagadougou. Des échauffourées ont eu lieu après la marche-meeting de l`opposition entre des manifestants qui voulaient camper au rond-point des Nations unies non loin de l`Assemblée nationale et les forces de l`ordre




Ouagadougou - Des centaines de milliers de personnes ont manifesté à Ouagadougou contre un projet de modification de la Constitution qui permettrait le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, au-delà de 2015, a constaté l’AIB.

Sur appel de l’opposition politique à manifester dans tout le pays contre ce qu’elle appelle un "coup d’Etat constitutionnel", les protestataires se sont rassemblés sur la plus grande place de la capitale, avant de s’ébranler sur les artères de la ville, scandant des slogans hostiles au pouvoir: «Non au référendum», «Blaise dégage», «Touches pas à ma Constitution» ou encore «Non au pouvoir à vie».

"Notre marche est déjà un succès énorme, phénoménal", s’est réjoui le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, appelant à maintenir la mobilisation pour le retrait de la loi portant modification de la Constitution.

"Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort", a lancé Zéphirin Diabré, pour qui "le changement est maintenant ou jamais".

"C’est le dernier avertissement que nous lançons à Blaise Compaoré pour qu’il retire dès aujourd’hui" le projet de loi de modification de la Constitution, a-t-il affirmé.

L’Assemblée nationale doit examiner jeudi un projet de loi gouvernemental, visant à réviser l’article 37 de la loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.

Une telle modification permettrait au président Blaise Compaoré, de rempiler pour un nouveau mandat en 2015.


[Mobilisation dans les grandes villes du pays]


Opposition politique et une partie de la société civile ont appelé à la "désobéissance civile", lançant des "ultimatums" et des "mises en garde" au pouvoir pour le retrait de la controversée loi de modification de la Constitution.

Cette manifestation historique, qui a rassemblé près d’un million de personnes sur plusieurs kilomètres, selon l’opposition, a été marquée par des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.

Des affrontements ont éclaté, avec plusieurs centaines de manifestants qui lançaient des pierres sur les forces de l’ordre, celles-ci ripostant avec des gaz lacrymogènes.

Par crainte de débordements, le gouvernement burkinabé a décidé de la fermeture des écoles et universités toute la semaine sur toute l’étendue du territoire national.

Des manifestations ont également eu lieu dans les principales villes du pays telles que Koudougou (Centre ouest), Kaya (Centre nord), Koupéla (Centre est), Dédougou (Ouest) et Ouahigouya (Nord), ont affirmé des correspondants de l’AIB.

A Bobo-Dioulasso (360 km, Ouest) la deuxième du pays, des manifestants ont détruit un monument à l’effigie du président Blaise Compaoré, épargnant celui de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi qui trônait à côté.

A Fada N’Gourma (225km, Est) le siège du parti au pouvoir a été saccagé, a constaté un journaliste de l’AIB.

Des protestataires de Dori (Nord) ont montré des photos de Harba Diallo et ont à l’exemple du défunt opposant, brandi des cartons rouges contre le régime en place.

A Ziniaré, ville natale du président Compaoré, l’administration et les commerces sont restées ouvertes en ce grand jour de marché et seul un groupuscule de jeunes hostiles au pouvoir a traversé la ville en flèche, rapporte un journaliste de l’AIB.
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