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Révision de l’article 37 : les populations du Ganzourgou appellent leurs députés au vote-sanction
Publié le lundi 27 octobre 2014  |  Le Quotidien




Environ deux heures et demie durant. C’est le temps que les populations du Ganzourgou ont mis, le 25 octobre 2014, à la maison des jeunes de Zorgho, pour échanger avec leur élu national sur la situation politique nationale, notamment la révision de l’article 37 de la Constitution. « Notre message pour nos représentants, c’est de leur dire que dès qu’ils seront à l’Assemblée nationale, de voter non au référendum parce que les populations du Ganzourgou refusent la révision de la Constitution. Parce que l’un des principes de base de la démocratie, c’est l’alternance. Il est temps pour le Président Blaise Compaoré, de laisser le pouvoir et de proposer d’autres personnes pour la suite de la gestion du pouvoir d’Etat », a affirmé Alfred Kaboré qui a par ailleurs lu la déclaration adressée aux deux députés. Langage de vérité ou tribunal populaire! C’est ce qu’il convient d’appeler cet espace. « Nous avons été approchés par des jeunes qui ont souhaité nous rencontrer. Nous avons répondu favorablement. Et après une rencontre le matin à Ouagadougou, on a fait l’effort de venir écouter. C’est là qu’on s’est rendu compte qu’effectivement, c’était une rencontre de toutes les couches sociales de la province, donc de toutes les huit communes qui ont fait un travail depuis le matin dont le résumé nous a été soumis sous forme de lettre que les populations du Ganzourgou adressent à leurs deux députés. Alors, pour l’essentiel, la lettre demande à ce que les députés du Ganzourgou ne participent pas à un vote positif de cette loi pour son adoption à l’Assemblée nationale. Alors, nous avons reçu l’appel, ils ont également demandé d’être patriotes, de nous rappeler que notre base sociale, c’est au Ganzourgou. En même temps, comme je le disais, il y a aussi une mise en garde avec toutes les conséquences sociales, financières qui pourraient se produire quant à un vote positif de la part donc des deux élus de la province. Mon collègue député Jérôme Compaoré n’est pas là. Il est empêché, j’ai donc les deux plis. Nous allons tout faire. L’urgence est telle que dès demain matin, il faut qu’on se voit et qu’on échange autour de cela. Et puis, nous essaierons d’aller à la rencontre des personnes ressources, des responsables politiques pour leur faire part de l’information, recueillir effectivement aussi les conseils des uns et des autres », a déclaré l’honorable Alexis Kaboré à sa sortie d’échanges. « Premièrement, je les ai félicités. Quand des gens t’appellent parce qu’ils ont quelque chose à te dire, ils ont un problème auquel ils voudraient que tu apportes une solution, c’est que quelque part il y a déjà une considération qui peut venir du fait qu’il y a la parenté, du fait que tu es quelqu’un qui peut résoudre un problème. Je leur ai dis : merci pour cette confiance qui prévaut. Je leur ai fait savoir que c’est une invite qu’ils nous donnent. Je n’ai pas de réponse oui, je n’ai pas de réponse non, tant que je n’ai pas consulté mon second député. J’ai parlé un peu en parabole. Je leur ai dit que les menaces, ça ne m’ébranlent pas du tout. Priez plutôt que je demeure moi-même. Que les valeurs en fonction desquelles je suis entré en politique, que j’observe cette ligne. C’est ça qui est le plus important », a-t-il ajouté.

Message de fermeté

« C’est un message de fermeté de part et d’autre. Mais, j’allais dire que c’est de fermeté familiale, un message de vérité que je leur ai apporté. D’aucuns m’ont demandé : « Tu vas voter oui ou non ? ». Je dis oui aujourd’hui, ça peut être faux », a par ailleurs témoigné Alexis Kaboré. « Par rapport à l’argent, peut-être que certains en ont reçu. Mais en ce qui me concerne, j’ai juré dans la salle devant tout le monde, aucun copeck, même pas une promesse d’un copeck. Donc je ne peux défendre d’autres personnes, mais en ce qui me concerne, je rassure mes parents que je n’ai eu aucun copeck. L’argent, j’en ai besoin mais c’est difficile que l’argent prenne le pas sur moi, mes valeurs cardinales qui me gouvernent », a-t-il confessé. En tout cas, les populations ont prévenu que si la loi passe à l’hémicycle, elles entreprendront d’autres initiatives pour se faire entendre1

Par TLT
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