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Blaise Compaoré : « la démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »
Publié le jeudi 13 decembre 2012   |  Autre presse


Crise
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Crise Malienne :le Médiateur de la CEDEAO SEM Blaise COMPAORE, a reçu le MNLA , le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien.
Mardi 04 décembre 2012. Ouagadougou. Le Président du Faso a reçu ensemble le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien, en vue d’échanger sur les perspectives de sortie de crise au Nord Mali.


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Présent à Koudougou, chef lieu de la Région du Centre-Ouest, où il a présidé la célébration de la fête nationale du Burkina, le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a animé ce mercredi 12 décembre 2012, un point de presse à son pied-à-terre. Situation au Mali, crise à l’Université de Koudougou et la commémoration du 52e anniversaire ont ponctué la rencontre du président avec les journalistes.

Le Mali a mal en sa gouvernance. Après le coup de force des militaires contre le président Amadou Toumani Touré, dans la nuit du 21 au 22 mars dernier, le passage du pouvoir quelque forcé aux civils, le feuilleton malien vient de déballer un nouvel épisode avec l’arrestation puis la démission du Premier ministre de la transition, Modibo Diarra et sa mise en résidence surveillée.

Depuis son pied-à-terre de Koudougou, où il a pris part à la commémoration du 52e anniversaire de l’indépendance du Burkina, le président du Faso, Blaise Compaoré, par ailleurs médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, a tenu à se prononcer sur ces récents évènements. « Nous avons d’abord été inquiets, comme l’ensemble de la Communauté internationale, parce que le processus qui a conduit au départ du Premier ministre n’a pas suivi les règles de droit », a-t-il indiqué. Une situation qui n’a cependant pas surpris le médiateur. Car « si vous vous souvenez, j’ai eu plusieurs fois à attirer l’attention du monde sur le manque de cohérence, de visibilité dans les choix politiques de l’Etat malien.

Cela pouvait bien sûr conduire à des situations plus graves que celles que nous avons pu vivre ces derniers jours », a-t-il ajouté. Fort heureusement le pire a été évité. Et pour le chef de l’Etat, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la suite de la médiation. « Les contacts que nous avons toujours eus avec le président Dioncounda indiquent que le président malien est entièrement disposé à travailler avec nous sur le processus de paix que nous conduisons. Donc je ne pense pas que nous allons avoir des difficultés particulières », foi de médiateur.

Mais pour Blaise Compaoré, sa préoccupation a toujours été le répondant du côté de Bamako. « Je me dis que ce qui était difficile était de ne pas savoir avec qui discuter à Bamako. Je crois que c’est ce qui a causé le plus de problèmes », ce qui explique que le président du Faso fonde ses espoirs sur le nouveau Premier ministre, Diango Cissoko. « Nous espérons que cette fois-ci le droit constitutionnel a indiqué l’homme qui doit être à la tête des orientations pour ce dialogue avec les mouvements rebelles », a souhaité le président du Faso.

Sur le rôle de la communauté internationale dans la résolution de la crise malienne, Blaise Compaoré s’est voulu clair. « Nous attendons que les Nations unies clarifient la place de la Communauté internationale qui, pour nous, doit être aux côtés du Mali », a-t-il indiqué.

Face aux hommes de médias, le président du Faso est également revenu sur l’actualité nationale marquée par la célébration du 52e anniversaire de l’indépendance du Burkina et la crise à l’Université de Koudougou née de la décision de suspendre des étudiants. Sur la crise à l’Université de Koudougou, qui avait jeté de sérieux doutes sur la tenue de la fête du 11 décembre, le chef de l’Etat a clarifié le rôle du gouvernement. « Nous avons eu affaire à des actes répréhensibles au regard des règlements de cette école. Comme vous l’avez vu, le gouvernement n’a pas voulu, en dehors d’accompagner la recherche de médiation entre les parties, prendre de position qui pourrait être au profit d’un des deux camps.

Nous avons aussi voulu éviter de créer une situation qui pourrait laisser penser que le gouvernement tolère des pratiques qui ne doivent pas exister dans une école », a précisé le premier des Burkinabè. Avant d’ajouter : « Même lorsque vous êtes du même âge vous devez vous respecter surtout quand on s’adresse à des parents ou à des personnes âgées. Je crois que si nous voulons construire le pays, nous devons dire dès maintenant aux jeunes qu’ils doivent se comporter mieux ».

« Tout est bien qui finit bien », a-t-on coutume de dire. Le chef de l’Etat, tout en saluant les efforts fournis par le Comité national d’organisation de l’évènement, la population de Koudougou pour réussir les festivités, a tout de même reconnu que des insuffisances ont émaillé l’organisation de la manifestation. « Il est certain que pour l’organisation matérielle, comme à Bobo ou dans les autres régions, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans la Région du Centre-Ouest où des problèmes d’eau se sont posés », a relevé le chef de l’Etat qui explique ces insuffisances par une raison principale : « Le fait d’avoir reporté d’une année la commémoration du 11 décembre n’a pas été source de motivation pour la population et surtout les opérateurs économiques qui attendaient de s’assurer que la fête allait vraiment avoir lieu avant de s’engager ». Mais pour ces difficultés, le président du Faso a promis que des solutions seront trouvées. « Nous allons poursuivre la réflexion au niveau du gouvernement pour consolider les méthodes et avoir une approche beaucoup plus pragmatique afin d’éviter que ces genres de situations reviennent dans l’organisation de ces évènements », a indiqué Blaise Compaoré.

Jacques Théodore Balima

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