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Burkina: l’identification des restes des victimes du crash d’Air Algérie pas encore terminée (armée)
Publié le samedi 25 octobre 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
Un débris de l`avion de Swiftair affrété par Air Algérie (vol AH 5017) qui a crashé au Nord-Mali dans la nuit du 23 au 24 juillet 2014




Ouagadougou - L'identification des restes des 116 victimes du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali en juillet dernier est toujours en cours et pourrait s'achever en janvier prochain, a déclaré samedi un responsable militaire burkinabè à Ouagadougou.

L'enquête dure longtemps du fait de sa complexité, a déclaré le général Gilbert Diendiéré, à la tête de la cellule de crise mise en place après le crash, qui a dit "comprendre" les "douleurs" et "l'angoisse" des familles.

"Malheureusement, les choses sont telles qu'on ne peut pas aboutir à des résultats immédiatement, compte tenu aussi des difficultés que nous avons eues à l'exploitation de l'une des deux boîtes noires. Il faudrait un peu plus de temps pour pouvoir essayer de décrypter l'autre deuxième boîte", a-t-il indiqué.

"L'identification des restes continue. Elle n'est pas terminée", a souligné le militaire, qui espère être situé "courant janvier" sur "l'ensemble des restes" récupérés, "qui se trouvent pour la plupart à Paris pour l'expertise".

Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec 116 passagers et membres d'équipage, qui ont tous péri.

Outre 54 ressortissants français, les passagers venaient du Burkina Faso (23 personnes), du Liban, de l'Algérie, de l'Espagne, du Canada, d'Allemagne et du Luxembourg.

Pendant une semaine, des experts internationaux avaient ratissé le site du crash, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, pour collecter notamment les restes humains à des fins d'identification des victimes, une tâche difficile en raison de la pulvérisation de l'appareil. Ils avaient procédé à environ 1.000 prélèvements d'ADN.

"On veut les corps ou les restes de nos disparus. Il faut qu'on insiste, qu'on se batte avec tous les moyens possibles pour qu'on nous rende les restes de nos disparus", a indiqué samedi Patrick de Lalande, membre de l'Association française des victimes du crash, qui a perdu son fils dans le drame.

"C'est un combat de longue haleine" qui "peut durer trois ans, cinq ans", a observé M. de Lalande lors d'une journée de souvenir et d'hommage aux victimes du vol AH 5017 à Ouagadougou.

Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes: au Mali, en France et au Burkina Faso.

roh/jf/tmo
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