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L’UPC à propos du projet de loi modificatif de la Constitution : "Cette loi, si elle est votée, est de nature à engendrer un pouvoir personnel et un système fasciste"
Publié le samedi 25 octobre 2014  |  Partis Politiques
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Projet de révision de la Constitution : les députés de l`opposition tirent la sonnette d`alarme
Vendredi 24 octobre 2014. Ouagadougou. Les députés des groupes parlementaires de l`opposition, ADJ (Alliance, démocratie, justice) et UPC (Union pour le progrès et le changement), ont animé une conférence de presse sur le projet de loi portant révision de la Constitution introduit à l`Assemblée nationale par le gouvernement. Photo : Justin Compaoré Poé Naaba, président par intérim du groupe parlementaire UPC




Lors de la plénière pour inscrire le projet de loi portant révision de la Constitution à l’ordre du jour de la session en cours de l’Assemblée nationale, le 23 octobre dernier, le groupe parlementaire UPC (Union pour le progrès et le changement) a pris la parole pour appeler à voter contre l’inscription du projet de loi. Voici les arguments développés par le président par intérim de ce groupe parlementaire, Justin Compaoré Poé Naaba.


Excellence monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,

L’Assemblée Nationale du Burkina Faso attire une fois de plus l’attention du peuple burkinabè et du monde démocratique, ni à cause de la qualité de ses lois, ni à cause de la qualité des hommes et des femmes qui l’anime et qui viennent et passent. Mais, en raison du caractère exceptionnel des projets de loi qui y sont introduits et reçus.
En effet, le mardi 21 octobre , au sortir d’un conseil des ministres dit extraordinaire, le gouvernement de Blaise Compaoré a adopté puis introduit auprès de l’Assemblée nationale un projet de loi, oh combien lourd de conséquences, portant modification de la constitution en ses articles 37 et 165 pour, je cite : {...en vue de permettre la convocation du corps électoral ...}.
In fine, je cite:{ la présente révision bénéficiera pleinement au président en exercice}. En français facile, la présente révision permettra à Blaise Compaoré de demeurer à vie au pouvoir, à empêcher que le changement et l’alternance arrivent au Burkina Faso.
C’est pourquoi nous, députés du groupe parlementaire UPC (Union pour le Progrès et le Changement), devant l’histoire et agissant au nom du peuple libre et fier du Burkina Faso, appelons à rejeter et à retirer purement et simplement ce projet de loi liberticide et anticonstitutionnel .
En effet, contrairement à l’esprit et aux dispositions des articles 165 et 168 de notre loi fondamentale qui garantissent la nature et la forme républicaine de l’Etat et proscrit le pouvoir personnel, cette loi, si elle est votée, est de nature à engendrer un pouvoir personnel et un système fasciste dévolu à un individu et à sa famille politique.
Un référendum organisé dans ces conditions et à cette étape de notre démocratie est facteur et source de division du peuple burkinabè ; inopportun; inutile; de surcroît budgétivore. Il n’est ni obligatoire, ni souhaité par les Burkinabè. Par conséquent, nous appelons les députés des groupes ADF-RDA, CDP et CFR chez lesquels il y a et nous le savons, encore une autonomie de pensée et d’action à un sursaut d’orgueil et de patriotisme, à se joindre à nous pour faire barrage au coup d’Etat constitutionnel en cours. Ma voix ira enfin vers mesdames et messieurs les députés se comportant comme membres du gouvernement. Eh bien, mesdames et messieurs les députés membres du gouvernement, vous êtes dans l’œil du cyclone. Le peuple vous suit et est très attentif à vos choix. Ce que vous entendez de plus beau et de plus éclatant n’est ni plus ni moins le chant du cygne.
Mon groupe appelle à voter contre pour le présent projet d’ordre du jour à nous soumis pour ne pas être complice de la forfaiture faite au digne peuple burkinabè.

Je vous remercie.

COMPAORE Justin
Président par intérim du groupe parlementaire UPC


N.B : la titraille est du site
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