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Burkina Faso : Compaoré s’accroche à un 3e mandat
Publié le samedi 25 octobre 2014  |  L'Economiste du Maroc
Taïwan
© Présidence par DR
Taïwan : Blaise Compaoré rencontre la communauté burkinabè et le personnel de l`ambassade
Dimanche 12 octobre 2014. Taipei (Taïwan). Au dernier jour de sa visite à Taïwan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a rencontré la communauté burkinabè vivant dans ce pays et le personnel de l`ambassade du Burkina à Taïwan




Il n’est pas le premier et ne sera certainement pas le dernier. Le président burkinabé, Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, n’est pas prêt à lâcher son fauteuil. Sans donner de date, le gouvernement burkinabè a annoncé mardi la tenue d'un référendum qui doit rendre possible la candidature à l'élection présidentielle de 2015 de l’actuel chef de l'Etat. Le Conseil extraordinaire des ministres a «adopté un projet de loi portant révision de la Constitution qui sera soumis à l'Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum». L’article 37 de la constitution limite à deux le nombre de mandats consécutifs. Une restriction introduite sous la pression populaire et censée mettre fin aux présidences à vie. Ce sujet alimente les débats politiques dans le pays depuis plusieurs mois. Pour lever l’obstacle de « l’article 37 », le gouvernement veut recourir à une « ingénierie » procédurale, un référendum indirect.
Dans un premier temps, la loi amendant la Constitution (aussi aberrant que ça puisse paraître) va être votée au Sénat. Un jeu d’enfant pour le président qui a déjà balisé le terrain : L'Assemblée nationale devra voter le projet de loi à la majorité simple, soit avec 64 voix sur 127, quand le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti du président, dispose à lui seul de 70 sièges.

Réaction : Des manifestations ont émaillé la nuit de mardi à mercredi à Ouagadougou, après l'annonce. Une centaine de personnes ont barré le trafic deux jours sur le principal axe routier du Burkina Faso, qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays et porte vers la Côte d'Ivoire et le Mali voisins. L'opposition appelle par ailleurs à la désobéissance civile, à compter d'aujourd'hui.

En 27 ans de pouvoir, l'économie du pays a connu des avancées, mais la population de ce pays sahélien reste l'une des plus pauvres du continent. En témoigne, le 181e rang sur 186 occupé par le Burkina Faso en termes d'indice de développement humain (IDH), selon l'ONU. L’indice se fonde sur trois critères majeurs : l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation, et le niveau de vie. Dans ce pays où 60% des 17 millions d'habitants ont moins de 25 ans et n'ont donc jamais connu d'autre régime que celui de l'actuel président, la jeunesse, surtout dans les grandes villes, se montre réfractaire à une perpétuation de son pouvoir.

L’enjeu pour le Maroc est important. Le Burkina Faso est un allié politique de Rabat. C’est aussi une destination pour plusieurs groupes marocains. Maroc Telecom, Attijariwafa Bank et Eco-Médias, entre autres, y sont implantés. C’est un marché privilégié des professionnels marocains du secteur de l’électricité et du BTP. La RAM dessert Ouagadougou par un vol quotidien.

M. L.
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