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Défiance de l’autorité publique: le diagnostic du CES
Publié le vendredi 24 octobre 2014  |  Sidwaya
Le
© Présidence par DR
Le Président du Conseil économique et Social (CES), Paramanga Ernest Yonli, a remis le rapport public 2011-2012 de son institution au Président, Blaise Compaoré
Mercredi 9 octobre 2013.




Le président du Conseil économique et social (CES), Paramanga Ernest Yonli, a remis, hier jeudi 23 octobre 2014 au palais de Kosyam, le rapport public 2013 de l’institution, au chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Le document traite de la défiance de l’autorité de l’Etat, et fait des recommandations à même de combattre le phénomène.

Le rapport 2013 du Conseil économique et social (CES) aborde un thème d’actualité : "La défiance de l’autorité publique". Un sujet dont s’est autosaisi l’institution, COMME l’autorise ses prérogatives. Fort de plusieurs dizaines de pages, le document, qui sera bientôt transmis à la presse dans son intégralité, a été remis au président du Faso, Blaise Compaoré, le jeudi 23 octobre 2014 au palais de Kosyam, lors d’une audience. Aussitôt l’entrevue terminée, le président du CES, Paramanga Ernest Yonli, accompagnée de quelques conseillers, a levé un coin de voile sur le rapport, devant la presse. « Pour l’essentiel, les grandes lignes de ce rapport partent d’un constat que de nos jours, au Burkina Faso, nous avons une amplification de la défiance de l’autorité publique. Ce phénomène gagne pratiquement toutes les couches de la population. Il se manifeste dans toutes les localités, les grands centres urbains, les chefs-lieux de province et les communes rurales », a-t-il d’emblée soutenu. Il ajouté : « Le constat est que, si nous ne trouvons pas de solution pour mettre en place les mécanismes capables d’arrêter ou de ralentir cette montée en puissance de la défiance de l’autorité publique, cela pourrait déstabiliser la société burkinabè ». Pour parer à toute éventualité, le CES ne s’est pas limité au constat, il a proposé des solutions à même de restaurer l’ordre public. « Nos solutions tiennent en une trentaine de recommandations. Celles-ci s’adressent aux acteurs et composantes de la nation, que sont l’Etat, la population et les citoyens pris individuellement comme collectivement, la société civile, les partis politiques, les médias, les religieux et les coutumiers », a révélé Paramanga Ernest Yonli, par ailleurs ex- Premier ministre. Comment le chef de l’Etat a réagi en recevant le rapport public 2013 du CES ? « Le président a accueilli favorablement et avec enthousiasme le rapport public 2013. Il nous a félicités pour notre sens d’anticipation et pour l’intérêt pour un tel thème. Il a promis s’engager avec le gouvernement pour prendre connaissance du rapport et envisager avec les autres acteurs, afin que soit mis en route un certain nombre de mesures consensuelles en faveur de l’éradication de ce phénomène », a répondu l’hôte présidentiel. Pour autant, le premier responsable du CES a prévenu : « Il faut savoir que ça va être une lutte de longue haleine, mais il faut bien commencer. Et en commençant, il faut partir sur de bonnes bases ».

Au contact des populations

Pourra-t-on véritablement inverser la tendance en mettant en œuvre les dites suggestions ? « Tout à fait. On a grand espoir. On n’a pas apprécié pour rien. Nous savons que d’autres institutions et composantes, de même que le gouvernement ont déjà fait un travail, en vue de trouver les solutions pour arrêter la défiance, ou en tout cas la maîtriser ou la réduire », a lâché le patron du CES. Aussi a-t-il poursuivi en ces termes : « Nos travaux viennent en complément, et c’est dans la complémentarité des solutions, que nous pouvons progressivement instaurer des mécanismes, permettant à toutes les couches de la population de prendre la mesure de la menace représentée par la défiance de l’autorité publique. Sans autorité publique, c’est l’anarchie, et quand il y a anarchie c’est le chaos ». Face à la presse, M.Yonli a été emmené à se prononcer sur les tournées organisées récemment par le CES sur le terrain. « Nous nous sommes rendus compte en arrivant, que le Conseil économique et social, bien qu’il soit une institution ancienne existant depuis 1959 et constitutionnalisée, n’était malheureusement pas connu. Il a fallu donc sortir des idées pour commencer à donner de la visibilité à l’institution », a-t-il avancé tout de suite. Il a indiqué, que son institution a choisi «la communication directe » avec les populations. Et la dynamique ne devrait pas faiblir à l’en croire. « Nous élaborons aussi une stratégie de communication plus professionnelle et scientifique que nous allons mettre en route, qui va venir se coupler à ces tournées régionales, qui ont été positives, puisque les populations ont demandé à ce qu’elles soient institutionnalisées. Nous allons encore faire le tour des treize régions pour expliquer les missions du CES et INFORMER les populations du contenu du rapport 2013 », a-t-il conclu.


Kader Patrick KARANTAO
Haoussa DICKO
(stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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