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La France critique le changement constitutionnel au Burkina sur la présidentielle 2015
Publié le vendredi 24 octobre 2014  |  AFP
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© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le président français François Hollande lors d`une conference de presse
Vendredi 25 juillet 2014. Paris.




La France a critiqué jeudi la décision du Burkina Faso d’engager un processus de modification constitutionnelle qui pourrait permettre au président Blaise Compaoré de rester au pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle, en 2015.

"La France réitère son attachement au respect des principes définis par l’Union africaine sur les changements constitutionnels visant à permettre aux dirigeants de se maintenir au pouvoir. Le président de la République (français François Hollande) a écrit en ce sens au président Compaoré le 7 octobre", a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal.

La Charte de l’Union africaine s’oppose aux changements constitutionnels introduits dans le but de prolonger des présidents atteints par une limite de mandats. L’article 23, alinéa 5, interdit ainsi "tout amendement ou toute révision de Constitution ou d’instruments juridiques qui portent atteinte au principe de l’alternance démocratique".

"Le Burkina Faso est un partenaire important pour la France et joue un rôle essentiel dans la stabilité de la région et la résolution des crises. Il est primordial qu’il envisage son propre avenir de manière consensuelle et apaisée", a ajouté le porte-parole.

Le gouvernement burkinabè a annoncé mardi la tenue d’un référendum qui doit rendre possible la candidature à l’élection de novembre 2015 de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans. Dans sa dernière version, la Constitution burkinabée limite à deux le nombre de mandats présidentiels, empêchant M. Comparoé de se représenter.

La décision du gouvernement a provoqué des manifestations à Ouagadougou et de vives critiques de l’opposition.

Ancienne puissance coloniale de plusieurs pays africains, la France appréhende avec inquiétude une demi-douzaine d’élections présidentielles attendues dans les prochaines années en Afrique, notamment dans des pays où les chefs d’Etat sont en place depuis très longtemps.

Les éventuels changements de constitution pour permettre à ces derniers de rester au pouvoir sont en contradiction avec ce que Paris qualifie de "démocratisation" en cours en Afrique.

Outre le Burkina, le Burundi (présidentielle en juin 2015) pourrait se retrouver dans une situation similaire. "Si un le fait, tous les autres vont suivre", craint sous couvert d’anonymat un responsable français, qui évoque aussi la République démocratique du Congo (présidentielle en 2016) et le Rwanda (scrutin en 2017).
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