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Enrôlement biométrique : l’ambassadeur Koutaba en croisade à Soubré et San Pedro
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  Ambassade
L`ambassadeur
© Ambassade par DR
L`ambassadeur du Burkina en Côte d`Ivoire, Justin Koutaba, est allé à la rencontre des délégués consulaires du 15 au 18 octobre 2014 à Soubré et à San Pedro




Près d'un an après le lancement de l'opération d'enrôlement biométrique des Burkinabè en Côte d'Ivoire, la machine a du mal à prendre dans les différentes juridictions consulaires principalement celle de Soubré et ce, malgré la fin de la validité de l'ancienne carte consulaire depuis le 31 mai dernier. Pour en savoir davantage sur cette contre- performance dans cette partie de la Côte d'Ivoire, l'ambassadeur Justin Koutaba est allé à la rencontre des délégués consulaires du 15 au 18 octobre dernier à Soubré et à San Pedro pour un langage de vérité.


Sur une population cible d'environ 1 500 000, la juridiction consulaire de Soubré enregistre à ce jour 112 136 enrôlés. Des chiffres en deçà des attentes avec une baisse sensible ces 3 derniers mois. Pourquoi l'opération ne décolle pas et même stagne ? C'est la question posée par le représentant de Blaise Compaoré face aux délégués consulaires qui, reconnaît-il au passage, comme "les courroies de transmission, les porte-parole et les informateurs sur le terrain". L'ambassadeur, qui avait à ses côtés, le consul honoraire de Soubré et des représentants de l'opérateur SNEDAI, tout en reconnaissant et saluant le travail de ces collaborateurs les a invités à poser leurs préoccupations et à donner leur lecture du problème. Tour à tour, des délégués de Grand Zattry, Meagui, Buyo, Gagnoa, Yabayo, San Pedro, entre autres localités de la juridiction, ont posé le diagnostic de la lenteur constatée dans les enrôlements au cours du dernier trimestre. Si tous sont unanimes à reconnaitre que ce faible taux d'enrôlés est imputable à la saison des pluies dans cette région agricole, force est de reconnaître, diront-ils, que le déficit d'information et de sensibilisation explique en partie ces faibles chiffres. Toute chose qui a occasionné la poursuite de la confection de l'ancienne carte par des milliers de compatriotes alors que la nouvelle était déjà en route. À cela viennent s'ajouter la mauvaise foi de certains chefs de communautés et même de délégués consulaires, les tracasseries liées à l'exigence de la carte de résidence par certaines autorités administratives de la région à la communauté burkinabè. D'où la réticence et le désintérêt de cette dernière à se faire enrôler. Il est aussi reprocher à l'opérateur SNEDAI, la lenteur dans la délivrance des cartes et des erreurs dans les codes de numérotation et l'insuffisance des équipes d'enrôlement sur le terrain. De Soubré à San Pedro, le constat est le même, reste à trouver maintenant les pistes de solutions pour inverser la tendance.

Objectif, faire exploser les chiffres d'ici à 3 mois

À toutes ces préoccupations, des réponses ont été proposées par les parties prenantes. Les délégués consulaires se disent plus que jamais motivés pour un envol de l'enrôlement d'ici la fin de l'année. Avec l'ouverture de la campagne de commercialisation doublée de la hausse du prix de cacao, ils espèrent ainsi booster leur enrôlement pour peu que les équipes d'enrôlement soient au rendez-vous. Snedai se dit prête, à son tour, à répondre favorablement aux doléances. Aussi un numéro vert leur a t-il été communiqué pour dénoncer toutes formes de tracasseries liées à la carte de résidence qui n'est pas un document obligatoire et qui ne doit en aucune manière remplacer la carte consulaire. Et Justin Koutaba d'insister auprès des délégués pour qu'ils s'engagent sur le terrain afin que tous les compatriotes puissent avoir cette carte qui "les identifie, les crédibilise et les sécurise, et qui leur permet de travailler et de circuler librement". La même invite a été faite aux partis politiques dans la perspective des échéances électorales.
Un détour chez le préfet du département de Soubré, région de la Nawa, et de celui de San Pedro dans la région du Bas Sassandra, deux régions placées sous l’autorité de la juridiction consulaire de Soubré, a permis de se convaincre de l'absence de conflit communautaire et donc du climat de paix et du vivre-ensemble entre les Burkinabè, les autochtones et allogènes de ces deux régions considérées comme la CEDEAO en miniature. La visite dans le sud-ouest ivoirien ne pouvait se terminer sans une visite de l'aménagement du barrage hydroélectrique de Soubré de 275 mégawatts dont la livraison est prévue en fin 2017. Sans doute que ce projet viendra encore augmenter l'offre énergétique entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso qui vient de passer de 70 à 80 mégawatts et renforcer davantage les bonnes relations de coopération entre les deux pays.


Mariam Vanessa Touré
Attachée de presse
Ambassade du Burkina en Côte d'Ivoire
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