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Modification de l’article 37 : « Le parlement qui aura donné son accord sera discrédité »
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  burkina24.com
Burkina
© Présidence par DR
Burkina : le gouvernement effectue sa rentrée avec d’énormes priorités
Jeudi 4 septembre 2014. Ouagadougou. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, et le gouvernement ont effectué officiellement leur rentrée par un conseil des ministres




Le gouvernement a décidé de soumettre un projet de loi visant la révision la constitution, précisément pour allonger le nombre de mandats présidentiels consécutifs de deux à trois. Dans quelques artères de la ville de Ouagadougou, les commentaires vont bon train. Certains ont accepté de les faire au micro de Burkina24. Lisez donc.

Ibrahim Zerbo, Président des managers du Burkina

«Dire que la stabilité d’un pays repose sur un seul individu, c’est archi-faux»

ibrahim ZerboNous avons pris connaissance de cette modification comme tout le monde après le conseil extraordinaire qui s’est tenu. En tant que citoyen de ce pays, nous estimons qu’un homme et un groupe de personnes qui ont dirigé le pays pendant près de 27 ans, il est temps de passer la main à d’autres afin qu’ils puissent faire leur preuve.

Partout on crie alternance certes, mais nous au Burkina Faso, l’alternance est ce que le bas peuple souhaite le plus.

Je crois que nos gouvernants feront mieux d’écouter cette population qui crie son ras de bol, cette population qui dit non à cette modification et qui dit oui à l’alternance afin que la sagesse s’exprime pour que notre Burkina Faso soit un pays de paix et de stabilité.

Si le président croit qu’en modifiant l’article 37, que c’est la constitution qui le veut ainsi, je crois que le devoir du peuple est de respecter la constitution en décrétant une journée de désobéissance civile, qui est inscrite aussi dans notre constitution.

C’est de bonne guerre que ceux qui sont contre le référendum puissent observer ce jour-là, la désobéissance comme il se doit afin que les gens sachent qu’au Burkina Faso, nous avons besoin de ce changement, pour un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants.

Le CDP est un vieux parti, c’est-à-dire qu’il a des cadres compétents à même de prendre le relais après le départ du président actuel. Dire que la stabilité d’un pays repose sur un seul individu, c’est archi-faux.

Anonyme

« C’est une seule personne, un clan, une famille qui veut s’accaparer le pouvoir»

Pour moi, il faut que l’article 37 reste en l’état. Actuellement, on polémique sur un certain nombre de choses qu’on ne pourra pas gérer après. Tout le monde sait, tout le monde le voit. C’est une seule personne, un clan, une famille qui veut s’accaparer le pouvoir pourtant nous sommes en démocratie.

Et en démocratie ,on donne la chance à tout un chacun de se présenter. Mais depuis 27 ans que le président est au pouvoir, il y a des gens compétents pour diriger le pays. Son mandat est fini, on avait dit sept ans renouvelable, après c’était cinq ans renouvelable, c’est pour dire dix ans renouvelable ? Il ne faut pas jouer avec le peuple. On n’est pas d’accord, on n’est pas d’accord !

L’opposition fait ce qu’elle peut faire. On n’appelle pas les gens pour casser (…) nous sommes des gens civilisés. Ils sont dans leurs droits. Le droit dit qu’on peut manifester si on n’est pas d’accord. On manifestera pacifiquement mais si le pouvoir en place ne veut pas de cela, il y aura des affrontements et dans ce cas, c’est le peuple qui paie. On ne souhaite pas que cela arrive comme en Côte d’ivoire, comme au Liberia, nous voulons la paix.

Kiéma Karim, retraité

Le problème est qu’on n’est pas contre Blaise. Sauf que son temps est arrivé, il doit partir en retraite. Il n’y a pas de question, pourquoi il ne veut pas partir ? Y-a-t-il quelque chose qui l’empêche de partir?

Anonyme

« Je ne sais pas pourquoi il s’entête à modifier l’article 37″

Personnellement, je suis contre la modification de l’article 37. Si on prône la démocratie, il n’y a pas de raison qu’on touche encore à cet article.

Je ne sais pas pourquoi il s’entête à modifier l’article 37. Une fois qu’on modifie l’article 37, qu’est-ce qui prouve que ça ne sera plus modifié encore plus tard ? Je pense que c’est mieux de le conserver comme ça.

On ne peut pas tous diriger le pays mais qu’on se respecte tous. Si jamais l’assemblée s’amuse à vouloir voter pour la modification de l’article 37… Déjà, je serai de la partie pour la désobéissance civile.

Banda K. Amadé Kouka, syndicaliste

« J’ai l’impression que nous sommes des mutants de cette race de Burkinabè aujourd’hui disparue».

Il faut dire que pour la question de la modification de l’article 37, on voyait venir le président du Faso. Mais on a essayé depuis de lui demander par les marches et autres interpellations, de ne pas franchir le rubicon. Il faut dire que ce qui s’est passé le mardi ne nous surprend pas. On a aussi une vague alarme mais ceux qui connaissent le président savent que son pouvoir c’est des formes qu’il y met ; il n’a que faire de la loi.

La loi c’est lui, il donne sa volonté et les autres se chargent de l’écrire sous forme de loi et que les Burkinabè doivent respecter si ça les enchante. S’ils ne veulent pas, c’est à eux de se décider. Sur cette question, c’est pour dire qu’en définitive, c’est véritablement aux Burkinabè de choisir.

BandaVeulent-ils être gouvernés par lui ? (…) Les sources du droit, c’est quoi ? Il y a la jurisprudence, la doctrine, les accords internationaux qui font partie de l’ordre de constitutionnalité parce qu’on les a ratifiés, il y a la coutume.

En Angleterre d’ailleurs, la constitution est coutumière. Donc aller dire que c’est parce qu’on n’a pas sacralisé ça, qu’il modifie, c’est la même chose. C’est une mauvaise foi qu’on tente de blanchir.

D’autres disent que c’est dit dans la constitution, non ! C’est un blanchissement permanent.

On a accepté cela jusque-là parce qu’on ne se sentait pas les moyens ou tout le monde n’avait pas l’éclairage nécessaire pour se dresser contre ça.

Est-ce que nous sommes des Burkinabè ? J’ai l’impression que nous sommes des mutants de cette race de Burkinabè aujourd’hui disparue.

Oui, parce qu’on a sacrifié des gens, à quoi a servi la mort de Norbert Zongo? Jusque-là on ne sait pas qui l’a tué mais on est parvenu à un consensus minimum, la règle de l’alternance. Mais Blaise Compaoré vient de démontrer qu’il n’a que faire de l’éthique du consensus.
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