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L’Observateur N° 8271 du 10/12/2012

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Pour Jean Léonard Compaoré du CDP : «Ceux qui parlent de changement, c’est eux qui ont été changés»
Publié le mercredi 12 decembre 2012   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Activités des partis politiques : Les candidats du CDP


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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a animé une conférence de presse le lundi 10 décembre 2012 à son siège. C'était l'occasion pour le parti majoritaire de dire sa satisfaction de sa victoire «éclatante» aux dernières élections couplées, législatives et municipales, mais aussi d'aborder certains sujets comme la candidature d’Ousmane Guiro, la fraude et la percée de l’UPC.


Les remerciements du parti majoritaire : ainsi aurait pu être intitulée la déclaration liminaire du Secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Assimi Kouanda, lors de la conférence de presse tenue le lundi 10 décembre 2012 au siège du parti sur l’avenue Kwame- N’Krumah.

Après sa victoire «éclatante» aux législatives, dont il sort avec la «majorité absolue» (70 députés sur 127), et aux municipales, où il a réalisé un «score sans appel» de 12 340 sièges sur 18 576, le CDP, par la voix d’Assimi Kouanda, a, en effet, remercié le chef de l’Etat, les observateurs, les autorités coutumières et religieuses, le peuple burkinabè, les adversaires politiques, la presse,…

A en croire le Secrétaire exécutif national du parti, la campagne électorale s’est bien déroulée et au cours du scrutin, le peuple leur a renouvelé sa confiance : «Nous sommes fiers de contrôler la capitale. Il appartient désormais au CDP et à ses militants de protéger le choix souverain du peuple burkinabè et d'accompagner le programme quinquennal du président du Faso». Les résultats engrangés sont, pour lui, la preuve que le Congrès pour la démocratie et le progrès est un roseau souple, qui plie, est secoué, mais ne rompt jamais.

Cependant, entre 73 députés sur 111 lors de législature précédente et 70 députés sur 127 à l’issue du scrutin, on note une régression que les journalistes n’ont pas manqué de faire remarquer aux animateurs du point de presse. «On parle de régression simplement sur la base de calculs mathématiques mais il n’y a pas de régression de notre parti si l’on prend en compte le contexte», répond M. Kouanda.

Et de rappeler les difficultés traversées par le parti avec la crise de 2011, le siège et le domicile de certains camarades ayant été incendiés, avant de pointer du doigt le système de calcul de la proportionnelle au plus fort reste : «Quand on intègre tous ces éléments, on ne voit pas de régression. La confirmation de la suprématie du CDP est indiscutable».

Quid de la candidature d’Ousmane Guiro qui a été décriée du fait qu’il est l’objet de poursuites judiciaires ? «Ce sont les habitants de son village qui ont demandé qu’il soit candidat. En plus, sur le plan juridique, Ousmane Guiro jouit toujours de ses droits civiques. On respecte le droit. Parcourez les autres listes et vous verrez des cas qui vont interpeller également votre conscience», rétorque Assimi Kouanda qui souligne que pour ce qui est des problèmes internes, le parti œuvre à ramener la cohésion et l’unité en son sein.

Lors de ces élections couplées, le CDP a été accusé de fraude au point que certains ont même parlé d’une industrie de la fraude au sein du parti. Une accusation que le Directeur national de campagne, Jean Léonard Compaoré, balaie du revers de la main : «Nous ne savons pas ce que c’est que la fraude et nous n’avons jamais fraudé. Ceux qui en parlent, ce sont eux qui savent le faire. Nous sommes curieux et nous allons aussi prospecter dans les zones industrielles pour savoir où se trouve cette industrie de la fraude».

S'appuyant sur le proverbe de selon lequel même si tu n’aimes pas le lièvre il faut reconnaître qu’il court vite, Jean Léonard Compaoré a reconnu le mérite de l’UPC même si, pour son parti, la deuxième force politique du Burkina reste l’ADF-RDA qui a engrangé le plus grand nombre de voix après lui. Il remarque néanmoins que «ceux qui parlent de changement, ce sont ceux qui sont changés».


Hyacinthe Sanou

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