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Le Burkina décide d’un référendum pour permettre à Compaoré de se représenter
Publié le mardi 21 octobre 2014  |  AFP
UEMOA
© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo : Blaise Compaoré, président du Faso




Ouagadougou - Le gouvernement burkinabè a mis fin à un long suspense en annonçant mardi la tenue d’un référendum qui doit rendre possible la candidature à l’élection présidentielle de 2015 du chef de l’Etat Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.

Une centaine de jeunes, sifflets aux lèvres, scandant des slogans tels que "Non au référendum" ou encore "On ne veut plus de ce président", bloquaient mardi à minuit (GMT) l’avenue France-Afrique menant au quartier Ouaga 2000, où se trouve la présidence burkinabè, a constaté l’AFP.

Plus tôt dans la journée, les ministres, réunis en Conseil extraordinaire, ont "adopté un projet de loi portant révision de la Constitution qui sera soumis à l’Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum", a annoncé Jérôme Bougouma, le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, sans préciser la date du référendum.

Le projet de loi a été déposé dès mardi au bureau de l’Assemblée nationale, a déclaré une source gouvernementale à l’AFP.

Le chef de l’Etat burkinabè avait évoqué pour la première fois en décembre la tenue d’une consultation populaire au sujet de l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et l’empêche de se présenter au scrutin de novembre 2015.

Personnage central de la diplomatie ouest-africaine, Blaise Compaoré, 63 ans, s’est hissé au pouvoir en 1987 en renversant son ex-compagnon d’armes Thomas Sankara, tué lors du putsch.

Il a ensuite effectué deux septennats (1992-1998 et 1998-2005) et terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2010, 2010-2015). Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement.

La consultation populaire, dont le résultat devrait être favorable au régime en raison d’une bonne implantation dans les campagnes, selon plusieurs politologues, s’annonce comme un entérinement du "pouvoir à vie" de Blaise Compaoré, dont ne veulent pas entendre parler ses détracteurs.

En 27 ans de pouvoir, l’économie a connu des avancées, mais la population de ce pays sahélien reste l’une des plus pauvres du continent. En témoigne le 181e rang sur 186 occupé par le Burkina Faso en termes d’indice de développement humain (IDH), selon l’ONU. L’IDH se fonde sur trois critères majeurs : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation, et le niveau de vie.

Dans ce pays où 60% des 17 millions d’habitants ont moins de 25 ans et n’ont donc jamais connu d’autre régime que celui de l’actuel président, la jeunesse, surtout dans les grandes villes, se montre réfractaire à une perpétuation du pouvoir en place.

roh/ck/jf/jpc/jr
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