Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Eventualité d’un référendum au Burkina : « Le risque d’une discorde profonde est grand », Adama Kanazoé
Publié le vendredi 17 octobre 2014  |  Le Quotidien




Le 16 octobre 2014, à Ouagadougou, l’Alliance des jeunes pour l’Indépendance et la république (AJIR) a organisé une conférence de presse. Les points abordés ont été la vie du parti et sa participation au dialogue entre la majorité et l’opposition initié par le Président du Faso, Blaise Compaoré. Pour le Président de AJIR, Adama Kanozoé, il est souhaitable que le président du Faso relance le processus du dialogue pour éviter à notre pays une crise aux conséquences incalculables.


« Notre pays connait depuis plusieurs mois une situation de crise politique liée principalement à la question de la clause limitative du nombre de mandats présidentiels », foi de Adama Kanozoé, président de AJIR, le 16 octobre 2014, à Ouagadougou. Pour trouver un règlement à l’amiable à ce différend qui oppose la majorité et l’opposition, le Président du Faso, Blaise Compaoré avait invité fin septembre les différentes parties autour d’une table de négociation. « Cette démarche louable qui a connu l’adhésion de tous les acteurs politiques de notre pays a malheureusement pris fin au bout de deux semaines de discussion, butant sur des questions de forme ou de préalable », a regretté Adama Kanazoé. Face à cette situation de désaccord qui n’est finalement pas un phénomène si insolite dans le cadre d’un processus de dialogue politique, l’AJIR, selon son président, se refuse à parler d’échec. « Le Burkina Faso mérite et attend beaucoup plus de sa classe politique. La jeunesse du Burkina Faso souhaite hériter d’un pays en paix et continuer ainsi son développement sur la base des acquis engrangés grâce au travail de tous les devanciers dont les trois décennies de labeur du Président Blaise Compaoré », a-t-il laissé entendre. Selon lui, le référendum va davantage diviser le peuple burkinabè et radicaliser les différentes positions. Par ailleurs, il a précisé que « le risque d’une discorde profonde est grand et il convient de garder la tête froide quand il s’agit d’évoquer l’éventualité d’un référendum sur une question sensible ».

Renouer le fil du dialogue

« Le dialogue est la manifestation parfaite de la volonté des hommes d’aboutir à des rapports conviviaux et ainsi de préserver la paix et la cohésion sociale. Il est le canal couramment utilisé aux quatre coins du monde pour apaiser les climats sociaux. Même des conflits armés généralisés finissent par être résolus par la voie du dialogue », a conseillé aux acteurs politiques, celui-là même dont le parti entend incarner les idéaux de la jeunesse. Au regard des risques que notre pays peut encourir, l’AJIR en appelle aux leaders d’opinion, afin qu’ils usent de toute leur influence pour convaincre les acteurs politiques dont le premier magistrat lui-même de relancer le dialogue, le dialogue vrai. Dans les jours à venir, l’AJIR dit prendre son bâton de pèlerin pour adresser le présent plaidoyer aux autorités coutumières, religieuses et aux personnes ressources de notre pays afin qu’elles s’impliquent résolument car notre pays est sur une corde raide et à plus que jamais besoin de ses leaders pour l’éclairer. « Il est vrai que le sacro-saint principe démocratique consacre la liberté d’expression et d’opinion. De ce point de vue, le droit de suggérer un référendum ne saurait a priori être contesté. Cependant, il convient de garder une hauteur de vue face à une situation de légalité discutée d’une part et de consensus consolidée d’autre part. En effet, le consensus se veut la phase achevée de la variabilité des rapports humains. Il est obtenu sans vote et ne contient aucune opposition ; le droit international lui-même consacrant d’ailleurs comme un de ses principes surtout en matière de négociation », a notifié Adama Kanazoé. L’AJIR, selon son président, est déjà implantée dans dix provinces du pays et dans quelques secteurs de la ville de Ouagadougou. Hors des frontières nationales, la mise en place des structures se poursuit.

Par TLT
Commentaires