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Bertin Nonguierma : « Nous avons 1240 bourses pour les nouveaux bacheliers »
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  Sidwaya




En mars 2014, le gouvernement burkinabè a décidé au titre des mesures sociales, de l’augmentation du contingent annuel de bourses de 1000 à 2000 et de l’octroi d’un contingent spécial exclusif de 300 bourses pour les filles. Dans cet entretien accordé à Sidwaya le 14 octobre 2014, le directeur des bourses et des aides financières, Irené Bertin Nonguierma apporte des éclaircissements sur la gestion de ces 2300 bourses.

Sidwaya (S) : Quels sont les catégories ou types de bourses concernés par l’augmentation du contingent annuel au titre des mesures sociales prises par le gouvernement ?

Irené Bertin Nonguierma (IBN) : Quand on parle de bourses que l’Etat met à la disposition des étudiants, nombre de gens pensent à des bourses pour les nouveaux bacheliers. Comme si toutes les bourses étaient destinées à ceux qui réussissent au Baccalauréat. Ce qui n’est pas exact. Dans le premier contingent de 1000 bourses, il y avait une répartition sur la base d’un arrêté du ministre des enseignements secondaire et supérieur. Celui-ci avait demandé dans ce sens que 610 bourses soient affectées au contingent nouveaux bacheliers. Avec l’augmentation du quota qui est passé de 1000 à 2000, le ministre a instruit d’y ajouter 630 nouvelles bourses. Au total nous avons à présent 1240 bourses pour les nouveaux bacheliers sur les 2000. Mais au jour d’aujourd’hui toutes ces bourses ont été attribuées ainsi que le contingent spécial exclusif de 300 bourses pour les filles. Le reste des bourses est reparti entre les différents types (Bourses d’excellence pour les grandes écoles, bourses pour les universités privées, celles pour le second et troisième cycle, et des compléments de bourses).

S : Quelles sont les nouvelles conditions d’attribution de ces bourses « nouvelles mesures » ?

IBN : Le critère le plus déterminant demeure la moyenne. L’âge est plafonné à 22 ans pour le nouveau bachelier, etc. mais on ne peut pas parler de nouveaux critères en tant que tel même si exceptionnellement la moyenne a été revue à la baisse. Initialement l’on pouvait postuler avec 12 de moyenne mais avec l’augmentation du contingent nous sommes descendus à 11,75 pour les garçons et 11,50 pour les filles. C’était l’exception pour l’année scolaire 2013-2014. Mais sur la base de notre expérience, pour ne pas nourrir de faux espoirs, même en reconduisant les 2300 bourses pour cette année nous avons décidé de retenir pour l’instant 12 de moyenne pour les garçons et 11,50 pour les filles. Si avec les simulations nous nous rendons compte qu’il est possible de descendre en dessous de 12, nous le ferons.

S : Il avait été envisagé avec ces mesures une répartition régionale de ces bourses en tenant compte des universités régionales, qu’en est-il ?

IBN : Lorsque le conseil des ministres a décidé de l’augmentation du nombre de bourses, le ministre en charge des Enseignements a aussitôt pris un arrêté pour fixer les différents contingents qui doivent être alloués à chaque université. S’agissant du contingent spécial réservé aux filles, le Centre universitaire polytechnique de Fada reçoit 10, celui de Dédougou (10), celui de Ouahigouya (10). L’université de Koudougou (30), Bobo-Dioulasso a 25 et celle de Ouagadougou a un quota de 165 bourses. Mais comme la mesure a été prise en mars, les étudiants avaient déjà leurs inscriptions. Ce qui a expliqué que le nombre de postulants ne suffisait pas pour absorber les bourses destinées à chaque université. Nous avons donc du attribuer ces 300 bourses destinées aux filles en ne tenant pas compte des affectations dans les différentes universités. Pour cette année une commission est à la tâche et nous avons bon espoir que la mesure sera respectée.

S : Quel est le taux actuel de satisfaction de la demande avec ces changements ?

IBN : C’est vrai que nous sommes passés du simple au double et nous félicitons cette mesure. Mais la demande reste forte en ce qui concerne les bourses pour les nouveaux bacheliers. A titre d’exemple, nous avons eu un peu plus de 19000 bacheliers en 2013, si nous faisons le ratio en ayant en tête que les 2000 bourses ne vont pas exclusivement à ces nouveaux bacheliers, le problème se pose toujours. En restant à 12 de moyenne et en ne prenant pas les dossiers de ceux qui ont réussi au Bac au second tour, nous n’arrivons pas à satisfaire la demande si bien que la majorité se retourne vers le FONER pour bénéficier de l’aide.

S : Une autre catégorie de bourses concerne celles étrangères, à combien estime-t-on le nombre, et combien sont-ils à en bénéficier au titre de cette année ?

IBN : Parlant de bourses étrangères nous pensons à celles du Maghreb en ce sens que ce sont celles qui sont régulières. Chaque année le Maroc, la Tunisie et l’Algérie offrent chacun un certain nombre de bourses. En ce qui concerne l’Algérie, le quota officiel est de 24 bourses, la sélection a été faite et les étudiants sont déjà rentrés. Il en est de même pour le Maroc avec une quarantaine de bourses. Pour la Tunisie, ils sont cinq. A ce niveau nous venons de recevoir l’offre et nous sommes en train de leur faire établir des passeports pour le départ dans les prochains jours. Par rapport aux critères, chaque pays fixe ses conditions et le Burkina tente au mieux de satisfaire à ces conditionnalités. Pour le Maroc par exemple, on ne retient que les postulants des séries scientifiques.

Propos recueillis par
Voro KORAHIRE
jkorahire@sidwaya.bf
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