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Le président du Faso à propos de la fin du dialogue majorité-opposition : « Le peuple lui-même peut se saisir des divergences pour apprécier »
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  actuburkina
Taïwan
© Présidence par DR
Taïwan : Blaise Compaoré rencontre la communauté burkinabè et le personnel de l`ambassade
Dimanche 12 octobre 2014. Taipei (Taïwan). Au dernier jour de sa visite à Taïwan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a rencontré la communauté burkinabè vivant dans ce pays et le personnel de l`ambassade du Burkina à Taïwan




En marge de la célébration du 103e anniversaire de la République de Chine Taïwan, le président du Faso a rencontré le personnel de l’ambassade du Burkina Faso à Taïwan et la communauté burkinabè vivant dans ce pays au cours de la journée du 12 octobre 2014 qui a été une journée pratiquement burkinabè. Au cours des échanges, les étudiants ont soumis quelques préoccupations au chef de l’Etat. Au nombre de celles-ci, leur inquiétude quant à la situation sociopolitique du Burkina Faso avec notamment la fin du dialogue entre l’Opposition et la Majorité, dialogue initié par le président du Faso. Sur la question, il a déclaré que « le dialogue n’est pas un instrument de la démocratie en tant que tel, il ne peut qu’apporter un plus à la démocratie ». Et d’ajouter que « si le choix n’est pas fait par les institutions représentatives, le peuple lui-même peut se saisir des divergences pour apprécier ».


A Taïwan, le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a rencontré la communauté burkinabè qui y vit, ainsi que le personnel de l’ambassade du Burkina. Lors des échanges qu’il a eus avec eux, les étudiants n’ont pas manqué de lui soumettre quelques interrogations, en l’occurrence leur inquiétude quant à la situation sociopolitique actuelle du Burkina avec la fin précipitée du dialogue qui avait été initié. Et Blaise Compaoré de les laisser entendre qu’il y avait toujours un choix. Pour lui, nous sommes dans le temps du règne des libertés et chacun doit pouvoir s’exprimer. « Le plus important pour un peuple, ce n’est pas le bruit », a dit le président. Et d’ajouter : « Le bruit, il y en a partout là où il y a la démocratie, ainsi que les divergences. Le dialogue n’est pas un instrument de la démocratie en tant que tel ; il ne peut qu’apporter un plus à la démocratie parce que celle-ci ne fonctionne que sur la base d’institutions, de structures qui relèvent du peuple souverain. Les gens peuvent parfois ne pas s’entendre mais ils finiront toujours par aller dans le sens qui est le plus juste, le plus légitime, le sens qui s’appuie sur la charte fondamentale, sur la loi. C’est normal qu’il y ait des débats, du bruit, des divergences ; cela montre qu’il y a la liberté dans le pays et ça aide les dirigeants mais il y a toujours un choix qui doit être fait pour que toute la nation se retrouve et si le choix n’est pas fait par les institutions représentatives, le peuple lui-même peut se saisir de ces divergences pour apprécier ».

Selon le chef de l’Etat, nous n’avons pas au Burkina Faso des partis politiques qui sont assis sur du régionalisme, sur la religion, l’ethnie, etc. Quand on fait la politique, selon lui, c’est la politique. Et de poursuivre que le Burkina a l’avantage que la vie politique, est encadrée par la Constitution et comme, de plus en plus, beaucoup lisent cette Constitution, on arrive à se retrouver sur ce qui est juste, ce qui est droit. « Il est important qu’on ait notre pensée vers le progrès de notre pays et cela doit être surtout fonction de notre capacité à élever les connaissances de notre peuple dans tous les domaines », a laissé entendre le président du Faso.
La communauté burkinabè à Taïwan est composée en majeure partie d’étudiants boursiers. Au cours de ces deux rencontres, l’ambassadeur du Burkina Faso à Taïwan, Céline Yoda, a traduit sa gratitude au président pour l’intérêt accordé à la diaspora burkinabè. Auparavant, elle a souhaité la bienvenue au couple Compaoré et à sa délégation en terre taïwanaise. Mme Yoda a rassuré le chef de l’Etat que tout se passe bien à Taïwan, avant de traduire toute la fierté du personnel diplomatique quant aux actions tant sur le plan national qu’international du président du Faso. Elle s’est par ailleurs dit disposée à recevoir les orientations du président quant à la suite de sa mission.
L’ambassade du Burkina Faso à Taïwan est composée, a noté l’ambassadeur, de 16 membres dont trois Taïwanais. La communauté, elle, comprend au total 128 Burkinabè dont des étudiants boursiers évoluant dans plusieurs filières, des stagiaires dans divers domaines dont celui de la santé, de l’armée, des fonctionnaires en l’occurrence des étudiants en fin de cycle qui ont réussi à s’intégrer sur le plan professionnel. L’ambassadeur a souligné le comportement digne des étudiants burkinabè à Taïwan regroupés au sein d’une association qu’elle reconnaît très active.

Ils se comportent, selon elle, en de vrais ambassadeurs de leur pays. Elle a également relevé leurs compétences et leur ardeur au travail qui ne passent pas inaperçues ; ce qui a valu à certains d’entre eux de recevoir des prix lors de compétitions nationales et internationales organisées à Taïwan et à d’autres niveaux dont le dernier en date, à l’international, est le Prix de la rédaction de la diversité linguistique, option Mandarin, organisé par les Nations unies et remporté par Joanny Paré. Ce dernier a, deux fois de suite, remporté le prix du concours de speech en Mandarin.

Augmenter le nombre de bourses

Céline Yoda a plaidé pour une augmentation du nombre de bourses au profit des étudiants. Le président de l’association des étudiants a, lui aussi, soumis au président du Faso, d’autres doléances, notamment l’octroi d’un billet d’avion aller-retour à mi-parcours au Burkina Faso pour permettre à certains d’entre eux d’y effectuer des stages pratiques, de la collecte d’informations, des recherches. De plus, une fois les études terminées, ils souhaiteraient qu’on leur facilite l’acheminement de leurs manuels de cours et autres effets personnels au pays. A cette rencontre, la représentation diplomatique du Burkina Faso à Taïwan s’est engagée, par la voix de Céline Yoda, à poursuivre les pourparlers avec les autorités taïwanaises afin de développer des stratégies pouvant offrir plus d’opportunités de formation aux jeunes Burkinabè. Un dîner à la résidence de l’ambassadeur Céline Yoda a mis fin à la rencontre avant que le président du Faso reprenne l’avion du retour aux environs de 23h 45mn ce dimanche 12 octobre pour le pays des Hommes intègres où l’attendent certainement d’autres chantiers de développement.
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