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Ve Législature : L’heure de la maturation
Publié le lundi 10 decembre 2012   |  L'Opinion




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Nonobstant les résultats définitifs du scrutin du 2 décembre dernier qui ne devraient pas trop bouleverser le rapport de forces politiques, même si de nouvelles forces devraient émerger pour redonner une autre configuration à l’opposition, tous les observateurs s’accordent à dire que cette consultation électorale aura été d’une grande valeur pour le système démocratique burkinabè.
La principale raison de cette unanimité réside dans le fait que les réformes politiques et institutionnelles entreprises au cours des deux dernières années et que les myopes politiques ont assimilé à une «danse autour du scalp de l’article 37» ont permis de dégager des règles de jeu équitables pour tous, ce qui du reste a entrainé un engouement certain des électeurs pour ce scrutin. Il reste évident que les contestations ne manqueront pas après la proclamation des résultats, certains partis politiques (?) n’ayant que ce moyen pour exister aux yeux de l’opinion, mais, disions-nous, la fiabilité du processus électoral, devrait renvoyer cette fois-ci ces récriminations au compte de l’aigreur de mauvais perdants qui s’accrochent à tout pour surnager.
Cela dit, le principal enjeu à l’issue de ce scrutin, reste la consolidation de nos acquis démocratiques et socioéconomiques, afin de poursuivre de façon résolue et pertinente, la bataille du développement engagée depuis deux décennies dans la paix sociale, la stabilité politique et la liberté. Dans cette optique le rôle du parlement est capital, lui qui est le principal centre d’animation de la vie politique. Dans son rôle de «contrôleur» de l’action gouvernementale par exemple, il devra veiller à ce que les efforts continus d’assainissement des finances publiques, la lutte contre la prévarication des mœurs administratives et l’assainissement du cadre des affaires soient poursuivis par l’adoption de lois idoines. Il s’agira d’aller au-delà des commissions d’enquête parlementaire et des contrôles de routine pour être à la base si besoin en était de propositions de lois qui rassureraient le peuple souverain sur la volonté réelle de notre parlement de jouer pleinement son rôle.
Au fil du temps et à «l’épreuve» de la démocratie, la conscience citoyenne a, elle aussi mûri, si fait que la vigilance de la base s’est accrue.
Dans cette occurrence, un autre chantier d’importance nous semble être le «toilettage du paysage politique pour l’adapter aux réalités contemporaines. Une centaine de partis politiques pour un pays comme le Burkina Faso, cela frise le ridicule, et la foire d’empoigne offerte lors de la campagne électorale illustre éloquemment la pauvreté programmatique et d’esprit de certains animateurs du landerneau politique qui se sont révélés être de véritables pitres confondant allègrement le rôle du législatif à celui de l’exécutif. Un pays cadre comme le nôtre, dont l’expertise est sollicitée à travers le monde ne peut plus et ne doit plus offrir un tel spectacle horripilant au monde. C’est dire que les réformes politiques et institutionnelles devront nécessairement se poursuivre au sein de ce nouveau parlement qui serait d’autant plus légitime à les entreprendre, qu’il souffrira avions-nous dit, de peu de contestations. A ce sujet, aucune question ne devrait être taboue et, le peuple, souverain premier, pourrait éventuellement trancher les nœuds gordiens. Pour l’heure, le peuple burkinabè, a, dans un élan solidaire, opéré de très grandes mutations qui ont permis à tous les secteurs d’activités d’enregistrer des progrès substantiels. Il lui reste à traduire en réalité palpable et concrète, la volonté du Président du Faso de construire une société prospère, optimiste, volontariste et un pays économiquement émergent. Pour ce faire, il nous faudra tous autant que nous sommes, faire pièce à la médiocrité pour des conquêts plus larges qui vont consolider nos performances économiques et approfondir notre démocratie.

Alpha YAYA

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