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Gestion communale: pourquoi ce désordre?
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  Sidwaya




La communalisation intégrale du Burkina Faso est une innovation majeure dans la gouvernance locale en ce sens qu'elle responsabilise les populations dans la gestion de leur cité. L'avènement de cette stratégie novatrice est d'un grand apport dans le développement à la base. Malheureusement la grande difficulté à laquelle les autorités des collectivités territoriales sont confrontées, est la récurrence des crises au sein des conseils municipaux. Nombreux sont ceux qui ont connu des crises politiques. Pas plus tard que le lundi 13 octobre 2014, le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, appelait les protagonistes dans la crise que traverse la commune rurale de Sabou à la conciliation afin de mettre un terme au dysfonctionnement du conseil municipal. Bloqué depuis son installation en mars 2013, le conseil municipal de Sabou était l'ombre de lui-même. Les onze conseillers qui ont tourné dos aux activités de la commune reprochaient au maire Cyrille Luc Marie Kaboré, "un manque de transparence, de rigueur dans la gestion des affaires communales. Aussi ont-ils mentionné une gestion solitaire et autocratique avec, à la clé, une difficile collaboration avec les membres du conseil". On se demande parfois pourquoi la gouvernance locale a toujours connu des tempêtes dans bon nombre de localités. Ce n'est un secret pour personne, la plupart des conseillers municipaux ne connaissent pas le code général des collectivités, la « bible » de l'élu local. Cela est dû au fait que bon nombre d'entre eux ne savent ni lire ni écrire. Il est vrai, des efforts avaient été déployés pour traduire ce code en langues nationales pour sa meilleure appropriation par les populations. Mais avec le renouvellement de l'exécutif municipal à chaque élection, la formation de l'élu s'avère comme un perpétuel recommencement. A cela, s'ajoutent les querelles politiques, animées par les ténors des grandes villes, tapis dans l'ombre, qui tirent les ficelles. La multiplicité de partis politiques au sein d'un même conseil municipal, preuve d’une vitalité démocratique, a paradoxalement été à l'origine des conflits. L'ignorance aidant, les élus locaux n'ont pas souvent su taire leurs divergences au profit de l'intérêt de la collectivité. Des problèmes qui sapent profondément les efforts consentis par la commune, et précipitent sans autre forme, les Plans locaux de développement vers des lendemains incertains. Pourtant, il convient de relever que les élus locaux ont le devoir de travailler en vue de satisfaire les besoins des populations de leur circonscription communale. Le processus de décentralisation, faut-il le rappeler, ne vise-t-il pas à faire des citoyens, les principaux acteurs de leur développement? Etant donné qu'il n'y aura plus d'élection municipale avant 2017, les conseillers se doivent de surpasser les querelles pour œuvrer au rayonnement de leurs communes. Les longues périodes de crise n'apporteront rien à la commune. Bien au contraire, ce désordre la met en retard et l'oblige à tendre la main pour la réalisation de certains ouvrages nécessaires à ses citoyens. Les conseillers et autres acteurs politico-administratifs déconcentrés se doivent de faire le sacrifice pour bannir les considérations partisanes afin de se mettre sincèrement au service des populations qu'ils représentent. C'est le seul moyen sûr pour contribuer à l'émergence et à la prospérité du pays.


Wanlé Gérard COULIBALY
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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