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Burkina: des mouvements "sankaristes" veulent faire juger Compaoré à la fin de son mandat
Publié le mercredi 15 octobre 2014  |  AFP
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




Ouagadougou - Des partisans de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara (1983-1987) ont réclamé, mercredi à Ouagadougou, la traduction en justice de Blaise Compaoré, son successeur et actuel chef de l’Etat, à la fin de son mandat en 2015, a constaté un journaliste de l’AFP.

"Blaise Compaoré doit se libérer de ses charges présidentielles afin de se mettre à la disposition de la justice qui a des comptes à lui demander sur la mort de Thomas Sankara et de ses compagnons", a déclaré Me Bénéwendé Stanislas Sankara (aucun lien avec Thomas Sankara), porte-parole de sept partis politiques et plusieurs associations se réclamant de l’idéal "sankariste".

Me Sankara, également leader du Front progressiste sankariste (FPS), une union de trois partis sankaristes s’exprimait devant quelques centaines de personnes rassemblées au cimetière de Dagnoën (est de Ouagadougou) à l’occasion du 27e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara, "père" de la révolution burkinabè.

Arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en août 1983, Thomas Sankara a été tué le 15 octobre 1987 lors d’un putsch qui a porté au pouvoir le président Blaise Compaoré, alors numéro 2 du Conseil national de la révolution (CNR).

Resté quatre ans au pouvoir, le capitaine Sankara qui a rebaptisé la Haute Volta en Burkina Faso (patrie des hommes intègres), avait choisi de consacrer l’essentiel des ressources au développement de ce pays, classé parmi les plus déshérités au monde.

De nombreuses associations et partis politiques se réclamant de Sankara commémorent chaque année sa disparition réclamant -jusque-là en vain- que justice soit faite.

Plusieurs plaintes déposées par la veuve Sankara et ses deux orphelins (qui vivent en France) auprès des juridictions burkinabè n’ont jamais abouti.

Les "Sankaristes" militent au côté de l’opposition burkinabè pour empêcher une nouvelle candidature du président Compaoré dont les partisans réclament le maintien au pouvoir alors que la Constitution l’interdit de briguer un autre mandat.

"Dans un contexte où Blaise Compaoré qui a toujours usurpé le pouvoir d’Etat veut le confisquer définitivement, notre salut réside maintenant dans la résistance collective active", a lancé Me Sankara, sous des applaudissements nourris.

Accusé par les sankaristes d’être l’"assassin" du président Thomas Sankara, Blaise Compaoré qui a déjà effectué deux septennats (1992-1998 et 1998-2005), et qui terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2010) entretient le flou sur ses intentions réelles pour le scrutin de 2015.


roh/ck/thm
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