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Partis Sankaristes : un «mariage» annoncé pour le 25 octobre prochain

Publié le vendredi 10 octobre 2014 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par G.S
Commémoration du 15-Octobre : les activités lancées
Lundi 6 octobre 2014. Ouagadougou. Le comité d`organisation du 27e anniversaire des événements tragiques du 15 octobre 1987 a animé une conférence de presse pour lancer les activités commémoratives. Photo : Athanase Boudo, président du comité d`organisation de la commémoration du 15-Octobre et du congrès unitaire des sankaristes du 11 octobre 2014

Les premiers responsables des formations politiques Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), Convergence de l’Espoir (ESPOIR) et l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS) ont tenu un point de presse le mercredi 8 octobre 2014 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de partager avec l’ensemble des médias les derniers développements politiques liés à leurs partis et surtout d’annoncer leur union, prévue pour le 25 octobre prochain.

Une sagesse populaire dit qu’un seul doigt ne peut pas ramasser la farine. C’est probablement ce qu’ont compris les partis sankaristes ADR, ESPOIR et URD/MS à l’orée de la commémoration des 27 ans de la disparition du leader de la Révolution d’août 1983 : en effet, les trois formations politiques ambitionnent de se mettre ensemble dans l’Union des révolutionnaires du Faso (UREFA) à partir du 25 octobre prochain pour, disent-ils, prolonger leur action «en se mettant à l’écoute et au service du plus grand nombre».
En appliquant la philosophie qui exclut l’égoïsme, ces partis ont initié «avec patience et détermination, clairvoyance et conviction la démarche de l’union avec une perspective de fusion à terme», a expliqué Alphonse Marie Ouédraogo de l’URD/MS dans sa déclaration. Ces rassemblements se donnent donc le temps de former les comités de base de leurs différentes formations avant de voler sous une seule bannière. Et le choix du 8 octobre pour annoncer ce «mariage» n’est pas fortuit, ont-ils fait savoir, car cette date coïncide avec la dernière prestation publique médiatisée du président Sankara.

L’initiative d’aller à l’union de tous les partis sankaristes a débuté il y a plusieurs mois. De six partis politiques au début, si à la naissance de l’UREFA il n’y a que trois qui répondent présent, c’est parce que «nous ne voulons pas d’une union pour faire la promotion d’un individu mais d’un groupe qui survive à nos personnes», a indiqué Gustave Ilboudo de l’ADR. Si cette initiative de la création de l’UREFA n’est pas en réaction à l’union annoncée également par un autre pôle de sankaristes, il n’en demeure pas moins que des divergences, dont il se réserve de dire les raisons, ont existé entre eux, conduisant ainsi à l’échec, le 20 août, du regroupement des six formations. Jean Hubert Bazié de l’ESPOIR, pour sa part, a fait savoir que le sankarisme ne doit pas se limiter à un mot, mais se traduire par un ensemble de comportements. Il n’a d’ailleurs pas manqué de pointer du doigt ces «pseudo sankaristes» qui ne s’agitent que pour avoir un électorat. «Des gens nous trouveront sur leur chemin où nous allons nous écarter des actions qui ne sont pas dirigées dans le sens des intérêts des plus démunis», a-t-il dit.

Jérôme William Bationo