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Culture du coton génétiquement modifié: le Togo s’abreuve à la source du Burkina Faso
Publié le vendredi 10 octobre 2014  |  Sidwaya
Fleurs
© Autre presse par DR
Fleurs de coton




Une délégation d’acteurs intervenant dans la culture du coton au Togo est en voyage d’étude au Burkina Faso du 6 au 11 octobre 2014. Durant leur séjour à Bobo-Dioulasso, ces acteurs vont s’informer de l’expérience du pays dans la culture du coton génétiquement modifié.

Le Burkina Faso est un des pionniers en Afrique dans la culture du Coton génétiquement modifié (CGM). Le pays, aujourd’hui premier producteur africain, a produit 750 000 tonnes de coton pendant la campagne 2013-2014. C’est au regard de ces performances que les acteurs intervenant dans la culture du coton au Togo, sous l’initiative de la firme américaine Monsanto, ont décidé de venir s’enquérir de l’expérience burkinabè. Ainsi, ils ont suivi trois communications sur le CGM, développées par l’Institut national de l’environnement et de la recherche agronomique (INERA), la Société des fibres et textiles du Burkina (SOFITEX) et l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), le mardi 7 octobre 2014. Le lendemain, les producteurs de coton du Togo, les responsables de la Nouvelle société cotonnière (NSCT) et du ministère togolais de l’Environnement ont visité un champ de coton et le laboratoire de classement de la SOFITEX. Les Togolais ont appris que le CGM offre plus d’opportunités aux producteurs que le coton conventionnel. Grâce au CGM, le producteur voit son rendement accroître. Mieux, il ne fait que deux traitements. Du coup, cela lui donne du temps pour mener d’autres activités. Par ailleurs, le producteur est protégé contre les effets des insecticides et l’environnement est également préservé. Selon le Dr Omer Héma, chercheur à l’INERA, le Burkina Faso a adopté le CGM au regard de trois facteurs : la baisse de l’efficacité des insecticides, l’augmentation du coût des intrants et le fait que les Etats occidentaux accordent une subvention à leurs producteurs.

120 milliards de F CFA en une saison

Pour lui, le CGM a permis au Burkina Faso d’accroître son rendement et de rendre le coton plus compétitif au plan international. D’ailleurs, le CGM occupe 65% des superficies, a fait comprendre le communicateur de la SOFITEX, Casimir Tiahoun.
Le président de l’UNPCB, Karim Traoré, a renchéri en faisant comprendre que le « coton vacciné » a permis aux producteurs de sortir de la pauvreté. Il a déclaré que le coton a permis aux trois sociétés cotonnières (SOCOMA, SOFITEX et Faso Coton) de mobiliser plus de 120 milliards de F CFA en 2013. Toutefois, il a évoqué le problème de semis, la cherté de la semence et la difficulté à créer des zones de refuge. Malgré les explications, la délégation togolaise est restée sur sa soif. Les Togolais ont posé des questions relatives au semis jusqu’à la commercialisation. Il s’agit entre autres, de la qualité de la fibre, du coût du traitement, des conséquences du CGM sur la santé. Ils ont évoqué également les questions de pollution environnementale et la peur des risques du CGM à long terme. Le chef de mission de la délégation togolaise, Tchidah Boziroh, n’a pas hésité à dire qu’il a des doutes. Mais le 8 octobre, la visite du champ de coton du président de l’UNPCB à Ouarkoye, a eu un impact sur ses doutes. «Honnêtement, 80% de mes doutes ont été élagués. Nous avons été émerveillés et nous sommes en train de poursuivre les échanges pour comprendre ce que nous pouvons faire pour nous inspirer du modèle burkinabè», a fait savoir M. Boziroh. Le président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC) du Togo, Yosso Hodabalo, au regard de la physionomie des plans, s’est dit satisfait. « Cela fait un plus pour notre plaidoyer auprès de nos autorités pour qu’elles puissent s’engager dans la production du coton génétiquement modifié », a-t-il dit. Selon le responsable de Monsanto en Afrique, le Dr Doulaye Traoré, la firme américaine s’était rendue dans ce pays côtier pour échanger avec les autorités sur les opportunités du coton génétiquement modifié.


Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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