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La majorité à propos de l’échec du dialogue: « L’opposition politique a mis fin brutalement et unilatéralement au dialogue »
Publié le mercredi 8 octobre 2014  |  Le Quotidien
Echec
© aOuaga.com par Séni Dabo
Echec du dialogue politique : la majorité présidentielle donne sa version
Mardi 7 octobre 2014. Ouagadougou. Splendid hôtel. La majorité présidentielle a animé une conférence de presse pour donner sa version des faits relatifs à l`échec du dialogue politique inclusif avec l`opposition initié par le chef de l`Etat. Photo : Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir)




« Qui a mis fin au dialogue inclusif, entre la majorité et l’opposition, initié par le chef de l’Etat ? ». Difficile de le savoir tant les propos des deux parties au dialogue sont contradictoires. En effet, contrairement à ce que l’opposition politique avait dit lors de sa conférence de presse, le 6 octobre dernier, « que c’est le Président du Faso qui a mis fin au dialogue », la majorité, elle, déclare que c’est l’opposition qui a décidé de mettre fin au dialogue. L’information a été rendue publique au cours d’une conférence de presse animée, le 7 octobre dernier par Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP, et ses camarades de la majorité dont Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF-RDA. Nous vous proposons de lire la déclaration liminaire de la majorité.

« Initié par son excellence monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, chef de l’Etat, ce dialogue qui a débuté, le 23 septembre 2014, entre la majorité et l’opposition politique, devait permettre à la classe politique de trouver des solutions consensuelles aux deux grandes questions qui marquent la vie politique nationale depuis de nombreux mois, à savoir la révision de l’article 37 de la Constitution et l’installation du Sénat.

Appréciant très positivement cette initiative du Président Blaise Compaoré qui conforte l’image d’homme de paix qu’on lui reconnaît, unanimement tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du Burkina, la majorité a adhéré au principe d’un dialogue inclusif, entre elle et l’opposition politique, et marqué sa pleine disponibilité à rechercher par la discussion directe les voies d’un consensus pour résoudre ces questions qui opposent les acteurs de la classe politique.
C’est animé d’un tel esprit que la majorité a accepté d’emblée de faire des concessions à l’opposition politique à savoir :

-le choix du modérateur (refusé par l’opposition) ;

-l’élargissement par l’opposition politique de deux points de discussions (révision de l’article 37 et installation du Sénat) à cinq (l’élection présidentielle de 2015, le Conseil constitutionnel et la contribution de la société civile à la paix);

-et l’acceptation de la mise en œuvre des résultats consensuels assortis d’un calendrier précis.

« Un document de cadrage a été adopté sous réserve d’une rédaction consensuelle »

Grâce à ces concessions et à l’atmosphère des discussions emprunte de courtoisie réciproque qu’il convient, du reste, de saluer, un document de cadrage a été adopté sous réserve d’une rédaction consensuelle du passage portant sur les éventuels points de désaccord, à la demande de l’opposition politique. Malgré le blocage des travaux par l’opposition politique à deux reprises par le biais de suspension, l’une pour requérir le point de vue du Président du Faso et l’autre pour consulter sa base, la majorité, toujours convaincue que le dialogue inclusif doit être sous-tendu par un esprit de concession mutuelle, est restée ouverte à la recherche d’une formulation consensuelle sur ce point.

« Une fois de plus, l’opposition interrompt un dialogue »

A notre grande surprise, au lieu d’une poursuite des discussions pour rechercher à s’accorder sur ce point, l’opposition politique à la reprise du lundi 6 octobre 2014 a mis fin brutalement et unilatéralement au dialogue politique initié par son excellence monsieur le Président du Faso en arguant que la formulation de ce point n’étant pas conforme à ses attentes, elle ne peut poursuivre les discussions et met par conséquent fin à sa participation au dialogue. Ainsi, une fois de plus, l’opposition interrompt un dialogue en se réfugiant derrière un préalable pour éviter d’aborder les questions de fond.

« Une attitude devenue récurrente de l’opposition politique »

Tout comme elle avait refusé la confrontation directe des points de vue sur les mêmes questions en étouffant dans l’œuf l’initiative des médiateurs autosaisis, conduite par le président Jean Baptiste Ouédraogo, l’opposition politique vient encore de nous fournir la preuve de son intransigeance en quittant prématurément la table de dialogue, ce dont la majorité ne peut que prendre acte. Aussi, avions-nous estimé nécessaire de prendre à témoins l’opinion nationale et internationale sur cette attitude devenue récurrente de l’opposition politique.

La majorité, pour sa part, réitère sa disponibilité au dialogue et à la recherche de solutions qui préservent la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale tout en restant attaché aux institutions et aux valeurs républicaines, principaux gages de stabilité démocratique et de paix sociale » 1

Déclaration liminaire de la majorité
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