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Burkina Faso: suspension du dialogue censé résoudre la crise politique
Publié le mardi 7 octobre 2014  |  PANA
Situation
© Autre presse par Ivan Sama
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Initié par le Président du Faso, Blaise Compaoré, le 23 septembre dernier, en vue de résoudre la crise politique liée à l’organisation d’un référendum devant modifier la Constitution, le dialogue politique ayant regroupé l’opposition et la majorité a été suspendu sine die lundi faute d’accord entre les deux parties.

«L’opposition politique suspend sa participation à ce dialogue et tient à exprimer sa profonde déception quant à la volonté clairement affichée par le Président du Faso d’aller au référendum en se basant sur n’importe quel prétexte», a déclaré, au cours d’un point de presse lundi dans la soirée, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré.

Dans le cadre de ce dialogue initié par le chef de l’Etat, a expliqué M. Diabré, les points non consensuels, à savoir sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel et l'instauration d'un Sénat, devraient rester en l’état comme cela avait été le cas lors du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP).

Le chef de file de l’opposition a fait remarquer que le président Compaoré a indiqué qu’au regard de ses prérogatives, il est de son devoir de donner une suite aux points non consensuels afin de permettre à la république et à ses institutions de continuer à fonctionner.

Soulignant que dans la mesure où le dialogue a été convoqué par le président Blaise Compaoré qui devient « juge et partie ». « Nous avons exigé d’avoir des garanties sur la suite à donner aux points non consensuels », a dit M. Diabré, ajoutant qu’en tant que juge et partie, il était difficile pour lui d’être neutre.

Par contre, l’opposition qui a pris acte de la suspension du dialogue inclusif, a souhaité que d’autres formes d’échanges soient développées.

La majorité a, de son côté, rejeté l’échec de ce dialogue sur l’opposition. «Le dialogue politique inclusif (…) s’est arrêté. L’imputabilité et la responsabilité de l’échec de ce dialogue sont du côté de l’opposition politique», a déclaré le secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP- pouvoir) et co-président de ce dialogue, Assimi Kouanda.

Selon M. Kouanda, la décision de suspension est brusque, mais elle ne le surprend pas. «Avant de venir aux négociations, certains opposants, notamment les néo-opposants, avaient déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ses positons », a affirmé M. Kouanda, ajoutant que l’opposition a voulu un «accord sur le non accord».

Pour ce faire, la majorité a réaffirmé qu’elle poursuivra le dialogue, avec tous les partis politiques légaux, toutes les personnes ressources qui veulent que le Burkina Faso poursuive son progrès dans le respect des différences, la paix et la stabilité.

Depuis le début de ce dialogue politique entre la majorité et l’opposition, la société civile qui a exigé d’être associée aux débats, n’a eu de cesse de donner de la voix, prévenant que l’article 37 devrait rester en l’état.

Le dialogue politique a achoppé sur les points tels que la révision de l’article 37 de la Constitution qui limite à deux, le nombre de mandats présidentiels et l’installation du Sénat.

Le dialogue initié en début d'année par l'ancien président, Jean Baptiste Ouédraogo, et qui avait regroupé l'opposition et le parti au pouvoir, a connu le même sort que celui initié par Blaise Compaoré.
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