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Coordination des syndicats de l’éducation à propos de la rentrée scolaire 2014 : « Plus de 1 600 élèves admis en 6e sont sans position fixe », Arouna Lankoandé
Publié le mardi 7 octobre 2014  |  Le Quotidien
Rentrée
© aOuaga.com par A.O
Rentrée scolaire : le maire de l`arrondissement 9 de Ouaga sur le terrain
Mardi 1er octobre 2013. Ouagadougou. Le maire de l`arrondissement 9, Constant Lamoussa Ouédraogo, a effectué une tournée dans les écoles de son ressort pour voir comment se déroule la rentrée des classes




La Journée mondiale de l’enseignant est habituellement célébrée le 5 octobre de chaque année. Au Burkina, pour cette année, cette commémoration se fera du 8 au 10 octobre 2014, du fait de la célébration de la fête de la Tabaski. Pour déballer le programme d’activités de ces journées, la coordination des syndicats de l’Education a convié la presse à une conférence, le lundi 6 octobre 2014. Une occasion qui a été mise à profit pour dénoncer une fois de plus les réformes du système éducatif qui, selon elle, contribue à la dégradation de la qualité de l’éducation.

«Uni(e)s pour l’éducation, une éducation de qualité pour un enseignement meilleur », tel est le thème de la Journée mondiale de l’enseignant, édition 2014. Au Burkina, comme chaque année, les personnels de l’Education sacrifient à cette tradition. Elle se commémorera, du 8 au 10 octobre 2014. Moment de célébration, la Journée mondiale de l’enseignant est également un moment de réflexion et de revendication. En témoigne les actions de sit-in décidées par la coordination des syndicats de l’Education du Burkina, du 8 au 10 octobre prochain, de 7h à 12h, sur toute l’étendue du territoire national. La tenue de ces sit-in se justifie, selon le coordinateur de ladite coordination, Arouna Lankoandé, par cette attitude de mépris que le gouvernement a, à l’égard des travailleurs. En effet, a-t-il indiqué, le gouvernement, non content de ne pas prendre en compte leurs interpellations sur les nombreuses réformes du système éducatif, a fait la sourde oreille quant aux revendications de leur plateforme transmise en 2013 et défendue par une grève de 24 heures, le 4 octobre de la même année. Les revendications de 2013 restent en l’état, mis à part les points sur les indemnités de logements et le statut particulier qui, selon elle, ont connu un début de discussion.

Une rentrée 2014-2015 affectée par les réformes du gouvernement

La rentrée 2014-2015 est sérieusement affectée par les réformes du gouvernement, selon les animateurs de la conférence de presse. Cela se justifie, selon eux, par le fait qu’à tous les niveaux de l’enseignement, il règne un désordre indescriptible. Et eux de citer, entre autres, « la mise en œuvre chaotique du système LMD au niveau supérieur, la prise de mesures telles que la gratuité et l’obligation scolaire sans un contenu effectif, la relecture des curricula menée dans une incohérence pédagogique notoire, le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA qui installe les ordres d’enseignement concernés dans une situation de désordre indescriptible ». Ces réformes engagées par le gouvernement, malgré les interpellations des syndicats, ont-ils soutenu, remettent en cause l’accès à une éducation de qualité et de haut niveau, aux enfants du peuple. La preuve en est, ont-ils poursuivi, que pour cette rentrée scolaire, avec le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA, près de 1600 admis en 6e sont sans position fixe. Dans certains établissements, témoignent-ils, des élèves ont été envoyés en surnombre alors qu’il n’y a pas de salles de classe pour les accueillir. A cela, s’ajoute le manque criard d’enseignants. « Nous ne sommes pas contre le contenu du continuum, c’est la manière de mettre en œuvre cette réforme qui pose problème. Pour nous, cette réforme ne peut être faite que sur des bases assez claires. C’est inadmissible que ce système engendre des établissements fictifs, sans enseignants avec des élèves sous des hangars ». Et eux de poursuivre, « Nous n’admettrons pas que l’on mette des travailleurs de ce pays en sous ordre. Nous refusons que l’on envoie des enfants sous des arbres sans enseignants, que l’on recrute des personnes non formées pour aller enseigner dans les classes. Nous refusons que l’on ramène le niveau de l’enseignement vers le bas ». Cela justifie le fait qu’au cours des activités commémoratives de la Journée mondiale de l’enseignant, un accent particulier sera mis pour dénoncer l’inopportunité du transfert 1

Par P. Adeline Clémence ZINABA
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