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Dialogue inclusif : Chronologie d’un échec annoncé
Publié le mardi 7 octobre 2014  |  Le Quotidien
Dialogue
© aOuaga.com par G.S
Dialogue politique : l`opposition suspend sa participation
Lundi 6 octobre 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse dans l`après-midi au siège de son institution pour annoncer la suspension de la délégation qu`il conduit au dialogue inclusif avec la majorité présidentielle initié par le chef de l`Etat




« Rappelons que le Président du Faso a reçu, le mardi 23 septembre 2014 à 10 heures une délégation de la majorité, et à 11 heures une délégation de l’opposition politique burkinabè, en vue d’obtenir leur accord de principe pour l’organisation d’un dialogue inclusif « autour des différentes appréciations en rapport avec la révision de la Constitution ».

Nous avons été informés qu’une délégation du Front républicain a été également reçue le même jour à 12 heures.

C’est à la suite de ces différentes rencontres de la journée du mardi 23 septembre, et avec l’accord de la majorité et de l’opposition politique que le Président du Faso a décidé de réunir les deux parties, le jeudi 23 septembre 2014 à 10 heures à Kosyam, en vue de leur présenter le contenu du dialogue politique inclusif qu’il a initié et auquel il souhaite voir les deux institutions prendre part.

Au cours de cette rencontre du 25 septembre, les délégations de la majorité et de l’opposition politique se sont retrouvées face à face en présence du Président du Faso. Celui-ci a explicité le contenu de sa lettre datée du 24 septembre portant proposition de points d’échanges libellée comme :

Point 1 : Légalité de la révision de l’article 37 de la constitution ?

Point 2 : Si oui, par quelle voie consensuelle ?

Point 3 : Quelle convergence de vues pour l’installation du Sénat ?

C’est également pendant cette rencontre et après le retrait du Président du Faso que les deux délégations se sont mises d’accord pour désigner deux co-présidents et deux co-rapporteurs qui sont :

Pour la majorité : Co-président, Koanda Assimi, co-rapporteur, Tiemtoré Zacharia ;

Pour l’opposition politique : Co-président, Diabré Zéphirin, co-rapporteur, Ouédraogo Ablassé
Pour la désignation éventuelle d’un modérateur, la concertation entre les deux co-présidents avec le président du Faso a permis de laisser cette question en suspens.

Pour la suite du dialogue politique inclusif, les deux délégations ont décidé d’élaborer un document de cadrage. A cet effet, la réunion a instruit les deux co-rapporteurs, appuyés par monsieur Seydou Compaoré de la majorité et Maitre Stanislas Bénéwendé Sankara de l’opposition politique de préparer un projet de cadrage qui serait examiné et adopté le lundi 29 septembre à 10 heures toujours à la présidence du Faso.

Au cours de la réunion du lundi 29 septembre 2014, les deux délégations ont adopté le projet de document de cadrage avec une réserve de l’opposition politique portant sur la suite à donner aux points non consensuels.

C’est ainsi qu’au cours de cette séance, les deux délégations se sont accordées sur les cinq points d’échanges suivants :

1. La question de la révision de l’article 37 ;

2. La question de l’installation du Sénat ;

3. Les questions relatives à l’organisation de l’élection présidentielle de novembre 2015 ;

4. Les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement du Conseil constitutionnel ;

5. La question de la contribution de la société civile à la recherche de solutions consensuelles pour la consolidation de la paix.

Pour résoudre la question relative à la réserve posée par l’Opposition politique et, répétons-le, sur la suite à donner aux points non consensuels, les deux co-présidents ont été chargés de consulter et d’obtenir la position du Président du Faso.

La rencontre entre les deux co-présidents et le Président du Faso a eu lieu le mardi 30 septembre 2014 à 9 heures.

Au cours de cette consultation, le Président du Faso a clairement indiqué qu’au regard de ces prérogatives, il est de son devoir de donner une suite aux points non consensuels, car la République et les institutions doivent continuer de fonctionner.

Pour l’opposition politique, tous les points non consensuels devraient rester en l’état et ne pas faire l’objet d’une quelconque initiative.

A la suite de la présentation de ce compte-rendu par les deux co-présidents et devant cette impasse, l’opposition politique a demandé une suspension des travaux pour se référer à l’assemblée générale des chefs de partis. Cette réunion a effectivement eu lieu le 30 septembre 2014 et a permis d’arrêter la position suivante de l’opposition :

Dans la mesure où le dialogue a été convoqué par le président du Faso et afin d’éviter de placer celui-ci dans une position où il serait juge et partie, l’Opposition estime nécessaire d’avoir des garanties sur la suite à donner aux points non consensuels. Pour l’opposition politique, ces points non consensuels doivent rester en l’état ».

Source : Déclaration liminaire CFOP
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